Dimanche, l’Olympique Lyonnais et l’Olympique de Marseille seront aux prises pour un nouvel « Olympico« , le centième du nom en Ligue 1 ou D1. Pour le moment, l’OL est devant avec ses 34 victoires, contre 27 succès de l’OM et 38 scores de parité. Entre les deux équipes les plus décevantes de ce début de saison, à quoi s’attendre ?

Sans jeu

Qui s’attend à un débat tactique intense risque bien d’être déçu. Les deux protagonistes sont incapables de produire ne serait-ce qu’un semblant de jeu cette saison. Ennuyantes, elles s’en sont remises aux coups de pied arrêtés. Dominé à Brest, Marseille s’en est sorti grâce aux coups de baguette magique de Thauvin et à une contre-attaque. Idem à Paris, où l’OM a fait le dos rond et trouvé l’ouverture sur un nouveau coup-franc. Stériles contre Saint-Etienne, les joueurs d’André Villas-Boas ont égalisé sur corner contre Lille, et à la suite d’un corner également contre Metz. En somme, le but en contre de Thauvin à Brest exclu, Marseille n’a pas marqué dans le jeu cette saison malgré ses 6 réalisations au compteur.

Son homologue lyonnais, lui, a dominé chacun de ses matchs jusque-là. Mais ne sachant que faire, ne sachant créer les ouvertures face à des blocs bas, l’OL, également auteur de 6 buts, s’en est remis aux penalties, au nombre de trois, ainsi qu’à un but contre son camp et un exploit individuel de son latéral droit. Et s’ils ont scoré par quatre fois contre Dijon lors de leur première sortie, les Gones n’ont inscrit que deux buts en l’espace de quatre matchs contre Bordeaux, Montpellier, Nîmes et Lorient.

Efficacités antipodiques

Si l’OL a toutes les peines du monde pour contrecarrer les plans d’une équipe disposant d’un bloc bas, son inefficacité offensive depuis le début de l’exercice 2020-2021 est à souligner. Si l’on se fie aux expected goals, l’Olympique Lyonnais aurait dû remporter tous ses matchs, parfois même largement. À Bordeaux, où le score est resté vierge, les Lyonnais n’ont jamais été inquiétés (0,23 xG contre) mais, dans la surface adverse, se sont montrés terriblement maladroits (1,8 xG pour). Même constat quelques jours plus tard à Montpellier où l’OL a trouvé la faille à une seule reprise alors qu’il aurait « dû » marquer au moins 2 buts (2,17 xG). Il est aussi à noter que les expected goals offensifs des joueurs de Rudi Garcia subissent un décroissement constant et inquiétant depuis le début de saison jusqu’à en arriver à 0,82 à Lorient. Au fur et à mesure que les espaces se rétractent.

En face, Marseille est redoutablement efficace. Paradoxalement, la seule défaite des Marseillais jusque-là (0-2 contre Saint-Etienne) est aussi la seule victoire que les expected goals leur auraient accordé (2,65 à 1,03 !). Et lorsque l’OM a gagné, le club phocéen aurait « dû » perdre d’au moins un but d’écart. À Brest, l’OM s’impose 3-2 mais perd aux xG, 2,13 à 1,32. À Paris, AVB et ses joueurs gagnent 1-0 mais s’inclinent aux xG, 2,22 à 0,5. Des résultats auxquels Steve Mandanda, excellent, n’est pas étranger.

Un 100e sous pression

L’OL pourrait alors prendre les initiatives dans ce match, comme il le fait depuis le début de saison, et comme Marseille laisse son adversaire les prendre. Si l’OM met en place un bloc bas étanche, il embêtera forcément son adversaire dont une telle situation est un problème récurrent, et pourra utiliser sa botte magique sur les coups de pied arrêtés. Les Gones auront la lourde tâche de faire craquer un Mandanda qui maintient Marseille à flot. Notons que le duel Cherki – Nagatomo sur le côté droit pourrait être fatal au Japonais et être une réelle piste à exploiter pour Lyon, à condition de se mettre en mouvement. Pour une fois.

A propos Clément Barbier 23 Articles
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