Dans les habituels équipes du haut de tableau anglais, un petit club vient jouer les trublions. Ce club, c’est Burnley. Classé sixième de Premier League, entre les éternels rivaux Tottenham (7e) et Arsenal (5e), il fait forte impression en ce début de saison de championnat anglais. Mais qui est donc cette équipe, qui l’an dernier flirtait avec la relégation ?

Burnley, un air d’Irlande

Dans l’effectif de Burnley cette saison, on trouve cinq joueurs irlandais, tous internationaux avec la république d’Irlande. De plus l’entraîneur adjoint Tony Loughlan est lui aussi irlandais, bien qu’il fut un joueur tout à fait moyen au cours des années 90, sans jamais connaître les joies de la sélection. Cette ossature irlandaise, donc, de l’équipe, n’en fait pas pour autant un onze à dominance irlandaise. En effet, dans la dernière composition de Burnley, on ne trouvait qu’un seul irlandais, en la personne de Jeff Hendrick. Ce joueur à vocation offensive a d’ailleurs disputé seize rencontres cette saison pour deux buts inscrits.

Le dernier onze de Burnley
Le dernier onze de Burnley

Mais l’équipe s’assied surtout sur une ossature expérimentée. En effet, le  gardien et capitaine Tom Heaton facture 31 ans au compteur, et même s’il se fait voler la place par Nick Pope cette saison, cela donne un bon aperçu de ce qu’est cette équipe de Burnley. Aucun joueur de l’effectif n’a ainsi moins de 24 ans. Pour continuer notre revue d’effectif, notons la présence d’un international bermudien, Nahki Wells (neuf sélections, cinq buts). Mais surtout, le néo-zélandais Chris Wood est le véritable leader d’attaque de cette équipe. Avec cinq réalisations en Premier League, il est certes loin des meilleurs scoreurs du championnat, mais est au moins le meilleur buteur de cette ambitieuse formation de Burnley.

Une formation qui, en restant ambitieuse, connaît ses limites. Ainsi, Jack Cork vise encore le maintien :

Notre objectif principal, c’est de prendre quarante points le plus vite possible. Et si nous y arrivons, eh bien, on verra et on pourra se fixer de nouveaux objectifs. […] Cela nous ferait bien plaisir quand même de ne pas être relégué et de déjouer les pronostics !

La montée aux cieux

Burnley est en réalité en pleine expansion. Il y a deux ans, il étaient promus en Premier League, après avoir récolté plus de quatre-vingt-dix points en Championship. Les supporters retournent au stade. Alors que Turf Moor ne comptait que 13 000 spectateurs par match en moyenne, ils tutoient désormais les 20 000 de moyenne. Certes, la montée en Premier League n’y est pas pour rien. Mais aussi parce que Burnley fait le jeu, ose et tente. Mais marque peu. En effet, seize buts seulement ont été marqués par Burnley, contre quatorze encaissés. Par comparaison, Leicester, neuvième, est à vingt-sept buts marqués pour vingt-six encaissé. Vient donc la question : le Burnley FC est-il le FC Nantes de Premier League ? Mais pour Andre Gray, ancien joueur de Burnley ce n’est pas dû au hasard, mais à un réel travail de l’équipe.

Le classement ne ment pas. On ne parle pas d’une équipe qui fait un bon début de saison, mais d’une équipe qui fait une grande saison, qui est cohérente. Ces gars ont tous conscience de ce qu’ils sont capables de faire. Mais les dirigeants ne parleront jamais de tout ça avant la fin de la saison. C’est mieux pour l’équipe si les joueurs restent sous les radars.

En fait, le réel but de la saison, c’est de parvenir à obtenir un bon classement. Ce dernier permettra automatiquement d’obtenir des meilleurs recettes de droits télévisés et de matchs, et donc d’attirer de meilleurs joueurs. Ainsi, le Burnley FC pourra se péréniser en Premier League. Et dire merci à Sean Dyche, le coach de Burnley, qui, par son travail acharné, fait de ce petit poucet de Premier League une équipe qui fait plus office que de sparring partners.

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