Le Football Club de Nantes, avec l’arrivée de Claudio Ranieri, arrivé pour remplacer Sergio Conceiçao, cherche atteindre à nouveau un niveau élevé. Il est en effet certain que les ambitions sont présentes au sein du club presque breton. Mais jusqu’à quelle mesure sera-t-il possible pour les nantais de se hisser au niveau des tous meilleurs ?

Lourd passé…

A Nantes plus qu’ailleurs, le poids du passé est très fort. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que lorsque l’on fait référence à l’âge d’or de la première division française, on rappelle bien souvent le jeu à la nantaise. Avec José Arribas, Coco Suaudeau, Reynald Denoueix, le FC Nantes a su développer une véritable école de style. Le seul problème, c’est que Maxime Bossis, Henri Michel, Japhet N’Doram ou même Reynald Pedros ne sont plus joueurs du FC Nantes. Aujourd’hui, ce n’est plus Bernard Blanchet à la pointe de l’attaque mais Préjuce Nakoulma. Il faut bien se rendre compte qu’avec les moyens actuels, aussi fort que soit Ranieri, il sera très difficile d’établir un style de jeu qualitatif et digne du lourd passé.

D’ailleurs, alors que le marché des transferts est actuellement en pleine explosion, peut-être même incontrôlée, le FC Nantes ne semble pas en faire partie. Rappelons les plus gros transferts de l’histoire nantaise. En achats, le plus gros transfert a été Makukula, pour cinq millions d’euros. En 2002. Tandis qu’aucun achat depuis 2008 n’a dépassé 4M€. C’était à l’époque Michael Gravgaard. Et les ventes vont de même. Sauf Veretout il y a un an, aucune vente n’a dépassé les 7M€ depuis 2006 et le départ de Jérémy Toulalan. Nantes semble un peu trop penser à son passé, à sa Jonelière autrefois si florissante. Mais semble ne pas s’être intégré aux lois du marché moderne. Même si des coups comme Préjuce Nakoulma n’ont pas besoin de déverser des dizaines de millions d’euros pour réussir.

…mais grandes ambitions

Pour autant, les dirigeants nantais semblent avoir développé des ambitions énormes. D’abord avec l’arrivée du portugais Conceiçao, connu pour son ambition tactique. Puis surtout par cette arrivée de Claudio Ranieri tout droit de l’Angleterre, où, il y a deux saisons seulement, il a été sacré champion. Même s’il sera difficile de faire de Yacine Bammou un Jamy Vardy – sauf peut-être au niveau de l’origine -, il est certain que les dirigeants nantais ont ça dans un coin de la tête. Eux aussi tenter, sur quelques mois, de bousculer la hiérarchie et de renverser les règles. Cela ne s’appelle pas l’anarchie, cela se nomme plutôt la beauté du football. Car c’est véritablement la beauté de ce sport qui est magnifiée par les exploits inattendus.

Alors, Kita a sans doute dans un coin de sa tête l’exploit de Leicester ou de Montpellier. Et espère sans doute par ce moyen rendre au club ses lettres de noblesse.

Les ambitions se mesureront avant tout dans la suite du mercato. Il sera important de connaître l’avenir de Valentin Rongier. Car l’excellent tacleur est peut-être le Ngolo Kanté du FC Nantes. Toutes proportions gardées, bien sûr. Et cela semble bien parti, car le FC Nantes a refusé les avances du Porto de Conceiçao. Reste aussi les dossiers Stepinski, Harit, et Jules Iloki. Il faudra aussi bien faire attention aux matchs de préparation, pour voir, qui, dans la cage, parviendra à s’imposer. Car le duel entre Rémi Riou et Maxime Dupé fait rage.

Sergio Conceiçao laisse donc de bien jolis dossiers à son successeur. En espérant que pour le spectacle, Ranieri ne la joue pas à l’italienne ! Mais son préparateur physique, Andrea Azzalin, a prévenu : les idées tactiques sur l’Italie ne sont que d’obscurs clichés, et il vont bien tenter de s’en séparer !

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