Alors que Liverpool et Manchester City, les favoris de Premier League désignés en début de saison, ne sont plus aussi impériaux qu’ils le furent ces dernières années, la lutte pour le titre est accessible pour beaucoup et ce ne sont pas les candidats qui manquent.

Liverpool : une cadence difficile à tenir

La saison dernière, avant le confinement, les Reds affichaient un incroyable bilan : 27 victoires, 1 nul et 1 défaite en Premier League. Depuis, les victoires sont moins spectaculaires et beaucoup plus poussives, et surtout moins nombreuses, un phénomène qui paraît logique tant l’effectif a connu peu de modifications depuis août 2018. L’arrivée de Diogo Jota sur le front de l’attaque a d’ailleurs rebattu les cartes pour le poste de titulaire suite aux difficultés de Roberto Firmino. Le back to back montrerait une réelle prouesse au niveau de la gestion du rythme infernal que tiendraient les joueurs de Klopp.

Manchester City : faiblards revanchards

Très loin derrière Liverpool la saison passée, Manchester City aimerait retrouver sa couronne mais son début de saison est loin d’être idéal. Trois matchs nuls et une défaite (en sept journées) ont déjà été concédés, dont une gifle mémorable face à Leicester (2-5). Et les victoires ne sont pas totalement – voire pas du tout – rassurantes. En championnat, les Sky Blues ne se sont imposés qu’une fois par plus d’un but d’écart (3-1 à Wolverhampton). Désireux de remporter une Ligue des Champions tant attendue, les Citizens pourraient perdre des points importants en championnat en se focalisant d’abord sur leur objectif européen.

Leicester City : dans les parages, les renards rôdent

De cette équipe de 2016, il reste Kasper Schmeichel dans les buts, Christian Fuchs, Daniel Amartey et Wes Morgan en défense, Marc Albrighton au milieu et Jamie Vardy en attaque, toujours serial buteur de cette équipe des Foxes. Parmi les joueurs qui constituent le renouvellement de l’effectif, s’est ajouté dans une défense à trois cet été Wesley Fofana, déjà bluffant à seulement 19 ans. Après huit journées, l’équipe de Brendan Rodgers compte déjà six succès dont trois obtenus face à des concurrents directs à l’Europe : Manchester City, Arsenal et Wolverhampton.

Tottenham : profiter du chaos

Dans une saison où une ou plusieurs équipe(s) caracole(nt) en tête, les espoirs des Spurs sont en règle générale rapidement réduits à néant. Seule exception récente, 2016, où ils avaient pu espérer devancer Leicester sur la fin. Mais dans cette saison 2020/2021 où aucune escouade ne se démarque réellement, Tottenham aura son mot à dire. Déjà, le club londonien récupère des blessés qui avaient été pléthoriques la saison dernière, l’une des raisons de la saison ratée (6e).

D’autre part, cette équipe semble sûre d’elle et peut compter sur un duo à l’efficacité devenue redoutable : Harry Kane – Heung-Min Son. Et quels mots aurions-nous tenu s’ils n’avaient pas concédé un penalty à la 96′ du match contre Newcastle (1-1), ou 3 buts dans les 10 dernières minutes lors de la réception de West Ham (3-3) ? Avec des « si » on met Paris en bouteille, mais avec ces « si »-là, les Spurs seraient premiers avec 21 points engrangés sur 24 possibles…

Chelsea : un mercato à faire valoir

Sur le marché des transferts cet été, les Blues n’y sont pas allés de main morte : Timo Werner, Hakim Ziyech, et Kai Havertz sont arrivés en provenance de Leipzig, Amsterdam et Leverkusen, mais, pour l’instant, la recrue la plus remarquable, c’est Edouard Mendy. L’ancien rennais a directement détrôné Kepa Arrizabalaga dans la hiérarchie des gardiens et ses performances ne font que soutenir ce choix : en 8 titularisations, il n’a concédé que 2 buts, celui de Lamela en Carabao Cup et dernièrement, une réalisation de McGoldrick en championnat. Quant à eux, Hakim Ziyech (blessé en début de saison) et Timo Werner semblent de mieux en mieux s’adapter aux directives de Lampard, ce n’est pas encore le cas de Kai Havertz. Voyons si le temps donnera raison aux Blues qui ont dépensé près de 200 millions d’euros cet été.

Des outsiders ?

L’irrégularité d’Arsenal pourrait l’empêcher de prétendre au titre. Capables du meilleur (1-0 à MU) comme du pire quelques jours plus tard (0-3 face à Aston Villa), les Gunners devraient tout de même batailler pour retrouver la Ligue des Champions qui les fuit depuis 4 ans.

Le mauvais début de saison de Manchester United n’a pas permis aux Red Devils de se positionner en tant que candidat au titre. En plus d’être décevants en terme de jeu, les joueurs d’Ole Gunnar Solsjkaer le sont également en terme de résultats. Ils se situent pour l’instant dans le dernier tiers du championnat.

En revanche, les Toffees avaient réalisé un début de saison en boulet de canon, guidés par un James Rodriguez de retour en très grande forme. Après ses 4 victoires initiales, Everton a enchaîné autant de matchs sans succès, dont 3 revers consécutifs avant la trêve internationale.

Enfin, les Saints de Southampton et les Lions d’Aston Villa méritent leur paragraphe. Le travail de Ralph Hasenhüttl sur les bords du Test est remarquable – l’incroyable métamorphose de Danny Ings est à mettre à son crédit. Quant à lui, Dean Smith, après un maintien acquis sur le fil du rasoir l’an passé, peut compter sur un Jack Grealish qui brille de mille feux et sur le 9 qu’il manquait à Villa la saison dernière, Ollie Watkins, arrivé en provenance de Brentford en Championship. N’excluons pas le fait de voir l’une des deux écuries en Europa League l’an prochain.

A propos Clément Barbier 23 Articles
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