Deuxième opus de notre série des joueuses emblématiques de l’OL, aujourd’hui retirées des terrains. Dans ce deuxième numéro, nous allons voyager en compagnie de Camille Abily.

Une Louisa bis ?

L’une Marseillaise, l’autre Bretonne, ces deux joueuses nées au milieu des années 80 (1987 pour Camille Abily) cumulent les points communs : une enfance très tôt tournée vers le foot, un apprentissage avec les garçons, un positionnement au milieu de terrain, un début de carrière similaire (CNFE Clairfontaine, Montpellier puis Lyon), une idole nommée Zidane…

Mais quelques différences sont toutefois présentes : Louisa Necib est un peu plus offensive (mais paradoxalement moins marqueuse), a un bagage technique plus évolué et une vista plus prégnante. Camille Abily est plus besogneuse, a une meilleure vision tactique et un plus grand charisme, qui fait qu’elle s’exprime plus dans le vestiaire et sur le terrain.

Une carrière très riche.

Le 27 mai 2018, Camille Abily tire sa révérence. Après 706 matchs au plus haut niveau, dont 183 sélections en équipe de France, la joueuse décide d’ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière.

Forte de 13 championnats (dont 2 avec Montpellier), 7 coupes de France, 5 ligues des champions et un championnat des États-Unis, elle peut partir avec le sentiment du devoir accompli. Seulement dépassée par l’inénarrable Wendie Renard au nombre de matchs avec l’OL, elle est aussi la quatrième meilleure buteuse du club rhodanien avec 209 buts inscrits.

Comme très souvent à l’époque, la joueuse commence réellement sa carrière à Montpellier, indéniable club dénicheur de talents féminins, puis est recrutée par l’OL. Après une parenthèse dorée aux Etats-Unis et une pige au PSG, elle retourne à Lyon en 2011 pour ses meilleures années, avec trois triplés coupe/championnat/Ligue des Champions en 2012, 2016 et 2017.

La volonté de ne pas faire la saison de trop et l’usure mentale ont raison de son envie de jouer au football. Et cela se manifeste alors par un besoin de laisser le sport de côté.

Après la fin de ma carrière, je n’ai pas fait de sport pendant un an. Je jouais de temps en temps comme ça, mais ça s’arrêtait là. Je n’avais plus envie de me faire mal, notamment parce que quand j’étais joueuse, je n’aimais pas tellement courir.

Une reconversion en passe d’être réussie

Quelques semaines seulement après sa retraite sportive, Camille Abily devient l’entraîneure des jeunes de l’OL, puis est élue présidente d’OL Fondation.

Dans le même temps, elle est consultante pour M6 et commente les matches de l’Équipe de France. Pendant la coupe du monde 2019, elle est troisième micro, en bord de terrain, avec Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu, sur TF1.

Pour la saison 2019-2020, elle devient entraîneure adjointe de Jean-Luc Vasseur, lui même à la tête de l’équipe une de l’OL féminin. Celle qui se rêvait institutrice avant de devenir footballeuse professionnelle trouve dans cette fonction tout ce qui lui plaît dans la vie : la fusion du football de haut niveau et l’enseignement. Cependant, elle ne se voit pas devenir entraîneure principale, du moins à court ou moyen terme.

Prochaine étape de notre série : une attaquante suédoise, je vous laisse deviner son nom…

 

Auteur : Auteur : @kurios30 / MOI