La semaine prochaine se tiendront les huitièmes de finale d’Europa League, deux semaines après le dénouement des seizièmes. Alors que des affiches de haut vol seront au programme et que personne ne semble mettre de côté la petite sœur de la si prestigieuse Champions League, comment envisager l’issue de cette édition de C3 ?
Rebondissements
Les seizièmes de finale nous ont déjà offert des matchs renversants. Comme celui de l’Olympiacos sur la pelouse d’Arsenal. La victoire des Grecs 1-0 dans le temps réglementaire poussait les deux formations en prolongations. Aubameyang, d’un retourné merveilleux, délivrait l’Emirates, une première fois six minutes avant la fin. Et a bien cru le faire une seconde fois dans le temps additionnel, car entre temps, l’Olympiacos avait repris l’avantage. Mais le buteur gabonais s’est complètement troué et n’a pas cadré sa reprise à bout portant. Renversant, le club du Pirée élimine des Gunners qui concèdent leur première défaite en 2020.
L’autre match au scénario fou opposait Basaksehir au Sporting. À la mi-temps, les Turcs avaient déjà refait leur retard et menaient donc par 2-0 après s’être inclinés 3-1 à l’aller. Le capitaine Edin Visca, à la 91e, arrachait la prolongation et répondait ainsi à la réduction de l’écart de l’ancien Colchonero Luciano Vietto. Trente minutes plus tard, ce même Visca transformait le penalty de la qualification !
En menant 1-0 puis 3-1 contre le Shakhtar, Benfica pensait bien inverser la tendance et décrocher son visa pour les huitièmes. Finalement, à la faveur de deux buts en fin de partie, les Ukrainiens assommaient les Benfiquistes et validaient leur ticket pour le tour suivant.
Au Celtic Park, Copenhague profitait d’une grossière erreur défensive pour prendre l’ascendant suite au 1-1 obtenu au Parken Stadium. Un penalty d’Edouard à sept minutes du terme remettait les compteurs à égalité. Pas de quoi faire flancher les Danois, qui inscrivaient deux nouveaux buts dans les dernières minutes du match et qui, par la même occasion, retrouvent les huitièmes de finale pour la première fois depuis 2017.
Épidémie portugaise
Il est intéressant de noter que les quatre clubs portugais encore en lice sont intégralement passés à la trappe lors de ces seizièmes : Braga, Sporting, Benfica, Porto ont tous vu leur parcours s’arrêter. La France, pas très loin devant à l’indice UEFA et qui n’a pas su envoyer un seul représentant à ce stade de la compétition, peut s’en frotter les mains. Cependant, les performances anglaises (2 clubs), espagnoles (3 clubs), allemandes (3 clubs) et italiennes (2 clubs), viennent contrarier une remontée française à ce classement, aussi utopique soit-elle.
Chocs en stock
Les affiches des huitièmes de finale seront pour le moins prestigieuses. Alexis Sanchez, qui retrouve du temps de jeu à défaut de trouver le chemin des filets, défiera Getafe avec son équipe de l’Inter. Alors que les Nerazzurri sont toujours en course pour le Scudetto, Antonio Conte aligne pourtant une équipe compétitive en Europa League, comme en témoignent celles choisies contre Ludogorets. Soulignons d’ailleurs la jolie performance de Getafe en seizième. L’équipe espagnole est parvenue à bout de l’Ajax, demi-finaliste de la Ligue des Champions, mais la qualification est tout sauf illogique tant cette équipe se montre brillante.
Séville et la Roma offriront l’une des plus belles affiches de ce tour. Les Andalous ont attendu une décision favorable de la VAR pour éliminer Cluj après que les Roumains ont cru ouvrir le score dans les ultimes instants. Dans le même temps, les Italiens n’ont pas vraiment eu à trembler à Gent puisque Justin Kluivert a rapidement annihilé l’effet de l’ouverture du score belge.
Leader de D1 d’Autriche et tombeur logique d’Alkmaar en seizième, le LASK de Valérien Ismaël va pouvoir rêver l’instant d’un huitième de finale d’Europa League, sans pour autant s’avouer vaincu d’avance. Les joueurs de Linz auront le privilège de découvrir Manchester et la pelouse d’Old Trafford lors du match retour. Et sûrement auront-ils une carte à jouer dans cette confrontation…
Quels prétendants au titre ?
Si les seize équipes encore engagées rêvent secrètement d’un titre européen fin mai, certaines s’avancent comme sérieux favoris. L’Inter semble être le mieux armé, mais gare à Séville, triple vainqueur entre 2014 et 2016, à Manchester United, finaliste en 2017, ou même à ce si séduisant Bayer Leverkusen. En embuscade, Getafe, la Roma, ou les Wolves, se présentent comme de sérieux outsiders, tandis que Linz, Copenhague et les Rangers voudront poursuivre leur évasion européenne le plus longtemps possible.
Les résultats cumulés des 16e
Braga 2-4 Rangers ; Basaksehir 6-5 Sporting ; Gent 1-2 Roma ; Malmö 1-5 Wolfsburg ; LASK 3-1 AZ ; Porto 2-5 Leverkusen ;
Espanyol 3-7 Wolverhampton ; Bâle 4-0 Nicosie ; MU 6-1 Bruges ; Celtic 2-4 Copenhague ; Benfica 4-5 Shakhtar ;
Inter 4-1 Ludogorets ; Ajax 2-3 Getafe ; Séville 1-1 Cluj ; Arsenal 2-2 Olympiacos ; Salzbourg 3-6 Francfort
Les affiches des 8e
Inter – Getafe
FC Séville – AS Roma
Eintracht Francfort – FC Bâle
Istanbul Basaksehir – FC Copenhague
Wolfsburg – Shakhtar Donetsk
Glasgow Rangers – Bayer Leverkusen
LASK – Manchester United
Olympiacos – Wolverhampton