On ne les attendait pas à ce niveau, pas maintenant, pas après tout ce qu’ils avaient fait. Et pourtant ils sont là. Une première saison dans l’élite au-delà de toute expérience ? Un joueur qui se relance après un certain nombre de saisons moyennes ? Un joueur qu’on pensait en fin de course qui se révèle en cador ? Il y a un peu de tout dans notre onze des surprises…

1 | Gardien : Matz Sels (Strasbourg)

Excellent lors de la formidable épopée de la Gantoise en Ligue des Champions 2016 (c’est d’ailleurs lui qui repousse le penalty d’Alexandre Lacazette), la suite de sa carrière fut en demi-teinte. Une pige ratée à Newcastle, une autre irrégulière à Anderlecht, il est finalement transféré à Strasbourg cet été. Les dirigeants ont eu le nez creux, puisque peu de gardiens de Ligue 1 peuvent se proclamer meilleur que Matz Sels cette saison. Véritable rempart, il est largement contributeur à la bonne saison strasbourgeoise.

2 | Arrière droit : Zeki Çelik (Lille)

C’est qui Çelik ? Les Lillois ont dû se poser la question, lorsque leur club, déjà en difficulté financière, se décide à lâcher quelques deux millions d’euros pour un jeune Turc ayant une seule saison de 1.Lig dans les jambes. Coup de poker formidable. Çelik s’est imposé comme un titulaire indiscutable de la formation de Christophe Galtier et est un des tout meilleurs du championnat à son poste.

4 | Défenseur central : Björn Engels (Reims)

Après une succession malheureuse de blessures et un transfert en Grèce, on ne croyait plus vraiment en Björn Engels, l’espoir brugeois qui rêve de Premier League. Il entre finalement dans le Big 5 par la petite porte, celle d’un promu, en prêt avec option d’achat automatique en cas de maintien. Intelligence tactique, dur sur l’homme, culture de la défense, tout y est. Avec Abdelhamid, qui aurait mérité une place dans ce Onze, il est artisan de la très solide muraille rémoise devant un excellent Édouard Mendy, qui aurait également pu postuler dans ce Onze.

5 | Défenseur central : Jason Denayer (Lyon)

Alors que Lyon s’apprêtait à sortir le chéquier pour un jeune mondialiste, Florian Maurice ressort son tableur de 2015 et se dit que relancer Denayer pourrait être une bonne idée. Bingo. Le Belge est un des hommes forts de l’Olympique Lyonnais cette saison. Un niveau Ligue des Champions taille patron insoupçonné après trois saisons moyennes en Turquie et en Premier League lui permet de goûter à nouveau aux joies de la sélection nationale.

3 | Arrière gauche : Ghislain Konan (Reims)

Une fois de plus, un bon coup de Reims au mercato d’été. Le club devait former une défense taillée pour le maintien, elle est finalement taillée pour l’Europe. Quatre millions d’euros en provenance de Guimarães, Konan s’impose dès le début comme titulaire d’une des meilleures défenses du championnat. Malheureusement blessé depuis début janvier, on a hâte de le voir de retour, estimé en mars.

6 | Milieu récupérateur : Yann M’Vila (Saint-Étienne)

De ses très beaux débuts à Rennes qui lui valent des apparitions chez les Bleus à ses aventures douteuses à travers l’Europe, on avait cru avoir perdu Yann M’Vila.  Son retour en France lui a été fort bénéfique et il prouve aujourd’hui l’étendue de son talent en Ligue 1. S’il n’est pas un pur n°6, son rôle de meneur de jeu en retrait est vital à Saint-Étienne. Doté d’un excellent jeu de passes, courtes comme longues, ses ouvertures sont précieuses pour Khazri et sa bande.

8 | Milieu relayeur : Téji Savanier (Nîmes)

Il n’avait jamais connu l’élite, mais l’ancien Arlésien de 27 ans s’impose comme un des meilleurs milieux de la Ligue 1. Grand artisan de la montée nîmoise la saison dernière en étant le meilleur passeur de Ligue 2, il est aujourd’hui la plaque tournante du second promu du championnat, qui réalise lui aussi une saison très séduisante. Un très bon volume de jeu, une certaine qualité technique et l’un des plus beaux buts de la saison qui devraient valoir quelques coups de fil l’été prochain à Nîmes.

11 | Ailier droit : Rémi Oudin (Reims)

Meilleur buteur d’une équipe réputée défensive avec neuf buts, Rémi Oudin est l’une des révélations de l’année. S’il a tardé à débloquer son compteur de buts, l’ailier droit du Stade de Reims est inarrêtable depuis le début de l’année civile. Il constitue désormais une grande menace sur les défenses françaises, en particulier lorsqu’il s’ouvre face au jeu avec son pied gauche, soit pour tenter sa chance, soit pour distiller une dernière passe. Un excellent baptême de feu parmi l’élite pour le Mosellan formé à Reims.

10 | Milieu offensif : Florent Mollet (Montpellier)

Que Montpellier a eu bon sens d’exfiltrer Florent Mollet de la Ligue 2. En plus de lui avoir fait passer un palier sur le plan collectif, le club de l’Hérault procure à l’ancien Messin toute la confiance et la stabilité dont sa carrière avait besoin. Ainsi, il est plus à même d’exprimer son excellente vision du jeu. À l’aise des deux pieds, il ne manque pas non plus d’aisance face au but. De la fluidité dans l’entre-jeu, trois beaux buts et trois offrandes apportés à Montpellier par notre milieu de 27 ans.

7 | Ailier gauche : Jonathan Ikoné (Lille)

Malgré des blessures et donc un temps de jeu irrégulier à Montpellier, Ikoné montrait déjà le potentiel d’un bon joueur de Ligue 1 l’année passée. Mais c’est à Lille qu’il brise désormais le plafond de verre, au sein de la BIP (Bamba – Ikone – Pepe). Quand ses deux compères sont davantage dans la percussion et le dribble, Ikoné préfère orienter sereinement le jeu pour créer les occasions. Membre du trio magique lillois, il n’est donc pas étranger à l’excellente saison de son club. Positionné ici ailier pour les besoins de la composition et car il peut occuper ce poste, il se révèle en fait plutôt dans l’axe.

9 | Attaquant : Gaëtan Laborde (Montpellier)

Il pointait à trois buts marqués la saison dernière. Son record était de six, la saison précédente. Cette saison est d’un tout autre acabit. Pourtant, l’imbroglio de son départ de Bordeaux vers Montpellier en août dernier, qui avait causé la démission de Gustavo Payet, ne posait pas les bases d’une saison saine et sereine. Qu’à cela ne tienne, il connait une forte réussite à Montpellier et atteint la barre des dix buts dès février.

Entraîneur : David Guion (Reims)

Il est à la tête d’une équipe qui n’en finit plus d’étonner les observateurs. Son 4-2-3-1 allie rigueur défensive et transitions précises, et la recette semble porter ses fruits. Déjouant tous les pronostics, le Stade de Reims a non seulement brillamment assuré son maintien pour son retour en Ligue 1, mais se surprend désormais à quelques marches du podium. Décomplexés, les hommes de David Guion pourraient bel et bien viser une compétition européenne dans le sprint final.

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Onze type des surprises de Ligue 1

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