Pour ce vingt-troisième épisode de notre chasse aux pépites, c’est au chevet du milieu offensif gaucher Andrés Amaya que nous posons notre regard. Attachez vous bien, car le football pourrait être bouleversé par son talent.

La fiche technique d’Andrés Amaya

Club : Atlético Huila
Age :
17 ans (né le 24 avril 2001)
Physique :
170 cm – 65 kg
Poste :
milieu offensif
Pied fort :
gauche
Points forts :
technique, qualité de dribble, vitesse, conservation de balle, contribution défensive, vista
Points à améliorer :
duel, finition, jeu aérien

Le football comme échappatoire

Natif de Barrancabermeja, dans la province de Santander, le jeune colombien Andrés Amaya ne va pas avoir une enfance facile. Pourtant, le football va toujours être présent dans son quotidien.

Comme ses six frères, il va voir ses parents se séparer et l’argent manquer. Très jeune, il se retrouve confronté aux duretés de la vie. Son père, souvent absent, travaille pourtant dur pour payer les études de ses enfants. Et notamment les crampons d’Andrés Amaya.

« Supporter la faim, voir les parents se disputer, et les choses qui se passent dans le quartier (…) J’allais dans les bananeraies pour gagner de l’argent. J’ai même commencé à vendre des bananes. Parfois, nous allions travailler là-bas pour qu’ils nous donnent de l’argent et c’est ce que je faisais pour pouvoir aller m’entraîner. »

Malgré toutes ces préoccupations, Andrés reste concentré sur le football et affiche ses ambitions :

« Je veux offrir une maison à mon père, à ma mère et à mes frères afin qu’ils n’aient pas à souffrir autant que moi depuis que je suis jeune »

Talentueux malgré les difficultés

L’un de ses entraîneurs de l’Atlético Turbo décèle très vite le talent de Andrés et l’envoie passer des essais à l’Atlético Huila. C’est donc à 15 ans qu’il quitte le foyer familial pour rejoindre l’Atlético Huila et poursuivre ses ambitions professionnelles. Il évolue avec les équipes jeunes, son intégration est une telle réussite qu’il lui faut peu de temps pour intégrer l’équipe professionnelle.

Il fait ses débuts professionnels le 8 mars 2017 contre le Deportes Quindio en Copa Aguila. Quelques mois plus tard, le 2 septembre 2017, il inscrit son premier but contre Jaguares de Cordoba en championnat. Lors de cette première saison il profite des matches de coupes pour gagner du temps de jeu. Il participe en tout à 13 matches pour 563 minutes de jeu et 2 buts inscrits.

Lors de la saison 2018, après avoir été un joueur de rotation lors de la première partie de saison, il devient un titulaire régulier de l’équipe. En effet, sur 12 matches il a été titularisé à 11 reprises. Au total, au cours de cette saison, il a participé à 22 matches et inscrit 2 buts.

Une reconnaissance internationale

Les débuts prometteur du jeune Colombien lui on permis d’intégrer la liste des soixante meilleurs jeunes talents du monde du football réalisé par le célèbre quotidien anglais « The Guardian ». Il est le seul colombien listé. Andrés sait que cette distinction va le mettre en lumière mais ne perd pas le cap.

« Très heureux et surpris. En fait, j’étais à l’entraînement et quand je suis parti, un journaliste est venu me le dire. Je ne pouvais pas y croire. Mais la vérité est que je n’ai rien gagné, je dois continuer à m’entrainer tous les jours. Je ne m’attendais pas à une telle distinction si tôt dans ma carrière. Je remercie beaucoup Dieu »

Et quel avenir ?

Le futur de Andrés Amaya pourrait se poursuivre dans un avenir proche en Europe. Sa distinction récente dans The Guardian et ses bonnes prestations à tout juste 17 ans l’ont mis en lumière. Aujourd’hui, des bruits circulent sur l’intérêt de Manchester City ou encore de l’AS Roma pour le colombien. Andrés Amaya est un diamant à polir, un départ semble précipité aujourd’hui. Il doit d’abord se concentrer à devenir indiscutable à l’Atlético Huila avant de penser à un départ. Pourtant, ses objectifs sont de rejoindre à terme le Real Madrid et de s’installer dans l’équipe nationale.

Style de jeu

Comme beaucoup de joueurs de son âge perçant en pro, c’est grâce une très bonne technique que Andrés Amaya se distingue. Et comme beaucoup de jeunes, c’est Cristiano Ronaldo qu’il érige en modèle absolu. Placé côté droit de l’attaque, il prend souvent de vitesse ses adversaires et excelle dans l’art des un-contre-un.

Mais, de manière peu étonnante, Andrés Amaya pêche dans le dernier geste. Il manque à la fois de précision et de réalisme. C’est son principal axe de progression pour parvenir à être l’égal de son idole, Cristiano Ronaldo. Mais s’il continue à développer sa lecture du jeu, déjà impressionnante, et puis surtout la précision de son pied gauche et son dynamisme, rien ne devrait s’opposer à cela.

A propos Mycki 99 Articles
Grand passionné de football, je passe mon temps libre à analyser et observer les futurs grands du football à travers le monde.