David Ginola était invité des locaux de l’Equipe. A cette occasion, il a joué aux « petits papiers ». Il s’agit de tirer des papiers sur lesquels des questions plus ou moins croquignoles sont posées. Retrouvons ses réponses.

Que faisiez-vous le 12 juillet 1998 ?

David Ginola : J’étais au Stade de France, puisque je travaillais pour la BBC. J’étais avec un autre journaliste. Et donc j’ai assisté à la victoire de l’équipe de France. (Il soupire) C’était juste magnifique. Et puis tout ce qui s’était passé derrière : les Champs-Elysées envahis par des milliers et des milliers de spectateurs, l’engouement et tout ce qui s’en est suivi… C’était quelque chose de vraiment magique.

Il y avait aussi le sentiment qu’on m’avait volé mon rêve, donc… j’étais assez mitigé. Ouais, j’avais vraiment des sentiments très mitigés, partagés par rapport au fait que ce moment-là était un moment difficile. Avec notamment la musique « La-lala-lala », quand je l’écoute, quand on me la passe, je m’en vais. Et encore aujourd’hui.

Quel est le plus grand regret de votre carrière ?

David Ginola : C’est de ne pas avoir signé au Barça. Parce que j’ai eu l’occasion avec Johann Cruyff de signer au Barça avec mon idole de jeunesse, qui m’avait dit que j’étais sa priorité pour la saison suivante. Malheureusement, à l’époque, il n’y avait pas de Loi Bosman et pour signer dans un club étranger il fallait se séparer d’autres joueurs étrangers. Et cela n’avait pas été possible à l’époque. Donc oui, le regret, d’une certaine manière. De jouer au Barça, ça aurait pu changer beaucoup de choses.

Avec quelle personnalité du foot n’iriez-vous pas boire un verre ?

David Ginola : Je pense que ce n’est même pas la peine que je réponde à cette question. Quoique, aujourd’hui avec le recul. A un moment donné de sa vie, quand on a vécu certaines choses ; on arrive à 50 ans, quand on a suffisamment d’ouverture d’esprit on essaye de comprendre les choses. Et en essayant de comprendre les choses, peut-être que la personne avec laquelle je ne serais jamais allé boire un verre il y a 10 ans ou 15 ans, aujourd’hui j’irais boire un verre avec cette personne pour lui demander pourquoi.

Le verre il est pas obligé de finir dans la gorge, hein ! On est bien d’accord ! Quand on est impulsif, quand on est quelqu’un du sud, le verre il peut voltiger, hein ! Je pense que je n’ai pas besoin de mentionner le nom, je pense qu’on bien d’accord là-dessus.

Savez-vous vous servir d’un défibrillateur ?

David Ginola : Oui, maintenant oui ! Je sais l’utiliser, je sais positionner les patchs. Je sais faire un massage cardiaque ! Je crois que 90% de la population française devrait savoir pratiquer un massage cardiaque ou utiliser un défibrillateur. Ne serait-ce que dans une famille, au moins le père devrait savoir ça, il peut arriver quelque chose à n’importe quel moment.

Un 18 trous avec Aimé Jacquet ou avec Gérard Houiller ?

David Ginola : Le golf, c’est des parties entres amis ! Généralement, quand vous faites des parties de golf, ça dure trois heures, quatre heures voire plus, selon le rythme. Généralement, vous vous entourez de gens avec qui vous avez envie de partager du temps. Et quatre heures et demi avec des gens avec qui vous n’avez pas envie de partager du temps… C’est pas quelque chose d’agréable, donc pas sur un parcours de golf, ça, c’est une certitude !

A propos NSOL 835 Articles
« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui ». (Jonathan Swift, 1667-1745)