Marcel Tisserand, le défenseur, était cette saison à Ingolstadt. Malgré sa relégation, son bilan individuel est plutôt bon. Au micro de BeIn Sports, il retrace son histoire allemande. Et les perspectives de départs…

Marcel Tisserand, quel bilan faites-vous de votre saison en Bundesliga avec Ingolstadt ?

D’un point de vue collectif, c’était une saison délicate durant laquelle on a eu des difficultés à enchaîner les résultats positifs. Au final, on se retrouve à descendre en deuxième division. Forcément, c’est négatif. D’un point de vue personnel, j’ai fait une saison complète, entrecoupée par la CAN. J’ai pu m’adapter dans un nouveau championnat, ce qui n’était pas forcément évident. En arrivant, je me suis dit que ça allait être compliqué avec un nouveau championnat, une nouvelle culture, mais au final, ça s’est plutôt bien passé. Je suis satisfait à 50 % en raison de la descente mais ça m’a fait une bonne expérience.

Regrettez-vous d’avoir rejoint Ingolstadt ?

Non pas du tout. Malgré notre descente, je ne regrette rien du tout. C’était un choix purement sportif. Il fallait que je trouve un club qui me permettait d’évoluer à mon véritable poste toute une saison, sachant que j’avais une CAN à jouer. Un club qui accepte ces conditions, ça ne court pas les rues. J’ai eu aussi un très bon rapport avec le directeur sportif du club, Thomas Linke, l’ancien du Bayern Munich. Ce transfert m’a permis d’avoir plus d’expérience à ce poste.

Vous avez terminé la saison avec la deuxième plus mauvaise défense (57 buts).​ Comment expliquez-vous cette faillite défensive ?

C’est toujours difficile d’expliquer cette situation. Il y a eu un changement de coach avec le départ de Ralph Hasenhuttl à Leipzig. Il fallait que le nouveau coach s’adapte au groupe et notamment aux nouveaux joueurs dont moi. Il y a eu beaucoup de nouveautés. Le temps que les automatismes se mettent en place, ça a pris du temps. Le nouveau coach a fait dix matchs puis est reparti. Un nouveau est arrivé, il y a eu beaucoup d’instabilité. Contrairement à un club comme Dortmund ou le Bayern qui ont besoin que d’un Mercato pour réparer les erreurs, Ingolstadt ne peut pas. C’est compliqué de redresser la barre. La saison n’a pas été simple avec mon départ à la CAN et quelques blessés. Et surtout, il ne faut pas oublier que c’est un club qui a disputé sa deuxième saison en Bundesliga.

Quelle comparaison faites-vous entre la Ligue 1 et la Bundesliga ?

Ce sont deux championnats différents. Il y a plus de rythme et d’intensité en Allemagne. Au niveau du public, des stades et des infrastructures, on sent que l’Allemagne est à un niveau au-dessus. En France, on peut s’inspirer de certaines choses en Allemagne.

Quelle est votre situation contractuelle ?

Il me reste trois ans de contrat. J’avais signé quatre à mon arrivée.

Dans quelle optique êtes-vous ?

J’ai eu récemment une discussion avec mes dirigeants. On a discuté et ils nous ont dit que s’il y avait des clubs intéressés et qui jouent en première division, ils ne fermeraient pas la porte pour que je continue à progresser.

On parle beaucoup d’un retour en France. Est-ce une option que vous privilégiez ?

Je suis arrivé dans un nouveau championnat que j’aime beaucoup, forcément, ça me donne envie de continuer ici. La France, c’est mon pays aussi et j’ai passé de bons moments en France. C’est aussi une destination qui me donne envie. De rester en Allemagne ou de revenir en France, ça ne me dérangerait pas. Le monde du football va vite et je vais peut-être recevoir une offre intéressante d’un autre championnat. Aujourd’hui, je suis fermé à aucun championnat. Aujourd’hui, il y a des petites discussions en France, en Allemagne et ailleurs. J’attends que ça se fasse. Le Mercato vient de s’ouvrir…

On parle d’un intérêt de Lyon, Saint-Etienne ou encore Marseille en France et du Hertha Berlin et Werder Brême en Allemagne. Qu’en est-il ?

Avec ces clubs, on discute simplement Au final, ce ne sont que des discussions. Il n’y a rien de concret pour le moment. Ils apprécient mon profil mais pour le moment, il n’y a pas d’offre, pas de chiffre… Les clubs cités sont quand même des grands noms du football français et c’est attirant. D’autres clubs allemands sont aussi en discussions, il est vrai. Je suis un jeune joueur et ça m’intéresserait de participer à ce projet. Mais encore une fois, je ne peux pas trop m’avancer dans ce que je dis, car eux aussi ne sont pas avancés. Mon profil les intéresse, ils m’intéressent, mais pour le moment il n’y a rien. On va dire qu’on s’intéresse…

Propos de Marcel Tisserand via BeInSports
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