Didier Deschamps, le sélectionneur au palmarès aussi fourni que Raymond Domenech avec les bleus, était déçu de cette défaite. En effet, il préférait le point du nul – presque l’idéal pour lui.

Comment qualifieriez-vous le dénouement de ce match ?
Un scénario catastrophe. Je ne vais pas accabler Hugo. Il a souvent été décisif. Là, il a préféré contrôler. S’il dégage le ballon loin et devant, il n’y pas ce qui se passe arrière. Mais ça, il le sait. Il sait que c’est de sa faute. Ça nous coûte la défaite.

C’est une très mauvaise opération comptable.
Le nul n’était pas idéal mais c’était un bon point. On laissait la Suède derrière nous. Ce n’est plus le cas. Il va falloir cravacher dur pour atteindre l’objectif. Il reste douze points il va falloir aller les chercher.

Regrettez-vous de ne pas avoir fait de changements plus tôt ?
L’idée, c’était d’apporter de la vitesse en fin de match. Quand Thomas (Lemar) et Kylian (Mbappé) sont entrés, ils ont apporté du dynamisme. La Suède était fatiguée, elle reculait. Nous avons été beaucoup moins en difficulté en seconde période.

Certains joueurs sont apparus fatigués. Griezmann et Sissoko notamment. C’est votre sentiment ?
Non. Sur certaines actions, leur poste les oblige à effectuer des sprints aller-retour. Ils peuvent alors être moins bien mais il y avait aussi de la fatigue en face.

Qu’avez-vous pensé du but égalisateur des Suédois ?
Il est évitable. On se retrouve à trois défenseurs sur Berg et ça libère Durmaz au second poteau. La Suède a été fidèle à ce qu’elle sait faire, avec de la densité, des duels. On a eu des occasions en fin de match, on ne marque pas. Je me serais alors contenté de ce match nul.

Qu’avez-vous dit à vos joueurs dans le vestiaire ?
Ils étaient extrêmement abattus, Hugo en tête. Perdre, ça fait toujours mal. Dans ces circonstances, ça fait encore plus mal. Un nul nous aurait obligés de toute façon à prendre des points. Là, il en faudra encore plus. Le match du 31 août contre les Pays-Bas au Stade de France était important. Il le sera encore plus. Même s’il y a défaite, je ne change pas l’objectif par rapport au match de mardi contre l’Angleterre. Il y aura des changements, c’est sûr.

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