Arrivé en hiver au FC Metz pour l’opération maintien, Cheick Diabaté a répondu aux questions de France Football. L’attaquant auteur de 8 buts en 14 matchs répond en toute franchise avec sa gentillesse et sa bonne humeur.

Via francefootball.fr

Son départ d’Osmanlispor club de D1 turque
«Ça s’est fait très vite. Ce n’était pas prévu que je parte. Je me sentais très bien là-bas. Mon agent m’a demandé si ça m’intéressait de rejoindre Metz. Mais je me suis dit que c’était une bonne chose. Les discours du coach et des dirigeants messins ont compté. Je savais pas ce que j’allais y faire exactement, mais je suis venu avec l’envie d’aider l’équipe à se maintenir.»

Son doublé pour sa première avec Metz (le 21 janvier, 2-0 face à Montpellier)
«C’était un moment extraordinaire. Mais je n’étais pas surpris de marquer aussi tôt. En Turquie, déjà, à chaque fois que je jouais, je marquais. Dans le même temps, je me disais que le maintien n’était pas gagné, et qu’il fallait que j’aide avant tout mes coéquipiers.»

Les retrouvaille avec Bordeaux son ancien club (le 8 avril, défaite 3-0)
«J’étais content d’y retourner. La ville me manquait, les supporters aussi. C’est comme si vous, grâce à votre travail, vous voyagez à l’étranger, et que vous revenez dans votre pays. Vous êtes heureux. A Bordeaux, j’étais bien entouré. Les supporters étaient reconnaissants. Tout le monde m’a remercié d’avoir joué là-bas.»

Sa rencontre avec Julien Cazarre,  (le 3 février, après le match face à Marseille)
«Heu… (Il hésite.) Je devrais regarder à nouveau ce moment-là, parce que je me rappelle plus trop de ce qu’on s’est dit… C’était la première fois que je le rencontrais. Je l’aime bien. Les gens sont tellement tristes dans la vie, et lui, il arrive à faire rire les gens. Et ça me fait plaisir : j’aime voir les gens heureux. La vie est magnifique. Il vaut mieux passer des bons moments ensemble.»

Les messages bienveillants le concernant sur Internet
«On m’en parle souvent, mais je ne les regarde pas trop. Personnellement, après le foot, quand je rentre à la maison, je me repose, j’appelle des amis. Si les gens disent que je suis gentil, ça me fait plaisir. J’essaie de respecter les gens. Quand on respecte les gens, vous êtes respecté en retour. On va tous mourir, alors pourquoi être méchant ?»

Sa prise micro après le derby de la Lorraine (le 29 avril, victoire 2-1 face à Nancy)
«Parfois, quand on est très content, on peut danser, on peut chanter ! Il y avait de l’ambiance, et je voulais simplement dire merci aux supporters. Ils étaient là dans les moments difficiles. Grâce à eux, on avait fait un grand pas vers le maintien. Ils viennent au stade, ils payent leurs places, ils font un effort. Ils viennent nous soutenir. Et ce qui est bien à Metz, c’est qu’il n’y a pas de barrière qui nous sépare des supporters, on peut leur parler. J’ai simplement pris le micro pour que tout le monde m’entende. (Rires.)»

Le maintien avec Metz (le 6 mai, victoire 0-2 à Lille)
«Quelques amis m’avaient dit que rejoindre Metz n’était pas forcément une bonne idée. Certains m’expliquaient que ça faisait plus de dix ans que le club n’arrivait pas à rester deux saisons d’affilée en Ligue 1. Ce n’était pas méchant de leur part. Je leur disais : « Si on joue bien, on va se maintenir. » Et près le match face à Lille, vous pouvez même pas imaginer comment j’étais content. J’ai mis de la musique dans le bus, j’ai dansé… Je n’ai jamais été comme ça depuis mon arrivée à Metz. Quand je suis content, j’essaie de profiter des moments, parce qu’il en existe des plus difficiles. Par exemple, si un jour, je vous rencontre, et que j’apprends que vous êtes triste parce qu’un ami a un souci, moi, je serai triste pour vous. Et si je vois que vous êtes content, je profite du moment, et je suis heureux avec vous. Il faut profiter de ces moments-là.»

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Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli