Alors que nous attendions impatiemment la grande affiche du match opposant le SC Bastia à l’Olympique Lyonnais, c’est une mi-temps de football qui est venue gâcher l’événement. Au stade Armand-Cesari, nous avons malheureusement dû assister à 45 minutes inattendues de sport professionnel. Choquant et inadmissible à ce niveau d’organisation. Malgré tout, Demivolée.com vous propose de débriefer cet événement, qui aura tout de même réussi à porter une concurrence ardue au Royal Rumble. Après avoir découvert ensemble l’E-Ligue1,  nous voilà à la conquête de notre nouveau sport exotique : la WWE-Ligue1.

(Remarque : cet article est principalement satirique, et contient donc plusieurs vidéos-montages. Les comptes Twitter qui nous auront servi auront leur dédicace à la fin de l’article.)

Étape 1 : la préparation

Nous sommes le 5 novembre 2016. L’OL vient de battre dans son formidable outil, le SC Bastia, au terme d’un match de Ligue 1 très riche en polémiques. Un penalty pour Lyon, un carton rouge très sévère pour le bastiais Leca … l’atmosphère est déjà tendue. François Ciccolini (qui n’était pas encore chômeur à ce moment-là), donne rendez-vous aux lyonnais pour le match retour. Une déclaration plutôt sympathique, puisque le coach bastiais en profite pour souhaiter à ses futurs adversaires d’être en excellente santé au moment de lui rendre la visite.

 

« Il va falloir venir chez nous. Il faut pas avoir la grippe. Quand il faudra venir à Bastia, il faudra pas avoir la grippe, ni la gastro. Parce que cela va se régler comme d’habitude, comme des hommes, comme des Corses. »

Le message est clair : les lyonnais ne seront pas vraiment les bienvenus. Ni leur éventuelle diarrhée, d’ailleurs. Et c’est donc sur cette note qu’on se quitte : bonne route, et à dans 5 mois !

Étape 2 : La pesée

Voici enfin arrivé le jour du fameux match retour. Ce rendez-vous tant attendu par tout un monde de sport, et de sport parallèle. Dans les tribunes, devant la télé ou sur un écran d’ordinateur, chacun attend son spectacle. Certains -qu’on ne félicite pas- attendent le potentiel match de football. D’autres (les vrais), sont là pour assister à un inédit « stadium fight » made in Furiani. Les deux coachs préparent leurs équipes pour le grand duel (enfin, on a quand-même quelques doutes sur l’un des coachs). L’OL, qui a dû laisser au repos plusieurs de ses cadres, semblait affaibli aux yeux des observateurs.

« Affaiblis », c’est bien évidemment sans compter sur la présence de Jordan Ferri et Mapou Yanga-M’biwa, deux atouts de taille dans l’optique d’un combat acharné (et pas qu’à la récupération du ballon). De l’autre côté, la doublette Cahuzac – Mostefa est reconnue pour sa capacité à faire des dégâts, surtout avec le soutien d’un public en rage.

Allons-nous assister à un Tag Team Match ? Des rookies parviendront-ils à se faire remarquer ? Affaire à suivre … en tout cas, les supporters bastiais tiennent absolument à rencontrer Jean-Michel Aulas.

Étape 3 : Un premier round surprenant

L’échauffement touche à sa fin côté lyonnais. Les derniers exercices habituels se déroulent tranquillement, dans un calme (avouons-le) assez curieux.

Et puis soudain, tout s’accélère : une cinquantaine de supporters du groupe Bastia 1905 descendent sur le terrain, profitant d’un (trop) grand laxisme de la part des stadiers. Et c’est là que tout commence, les premiers coups sont donnés. Voici donc le film des 2 premières minutes de folie :

 

Dès les premières minutes de la « rencontre », trois personnages vont se démarquer : Memphis Depay, Jordan Ferri et Grégory Coupet. Des gestes de grande classe pour commencer : footsweeps, ou autres gros punchs, tout en douceur. Des actions dignes des plus grands street-fighters.

Commençons d’abord avec Memphis , pour ce qui semble être le début de cette histoire. Un supporter bastiais se trouve tranquillement devant lui. Pour assister à l’échauffement de plus prêt, semble-t-il.

 

Jojo Ferri, relayeur quand il s’agit de foot, destructeur lorsqu’il s’agit de fight (et de foot aussi, des fois), nous gratifie à son tour de ce geste de très haut niveau.

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Grégory Coupet, présent « ponctuellement » avec le groupe (curieux, non?), se découvre un super talent de boxeur et n’hésite pas à se montrer. BOUM.

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Voici un petit résumé de ces quelques secondes de rêve par J+1, dans lequel on voit Memphis se jeter dans la foule également. Et dire que certains le comparent à Payet …

 

Fin du round, tout le monde retourne au vestiaire … mais il semble que le match de foot prévu au même horaire devrait tout de même se dérouler. Le préfet annonce qu’il faut jouer cette rencontre malgré tout. Une mi-temps de foot (assez soporifique, et que nous avons même débriefé hier) se joue au Stade Armand-Cesari, avant que la vraie attraction de l’après-midi reprenne.

Étape 4 : second round, la baston reprend

Un joli 0-0 à la mi-temps. Les deux équipes se neutralisent et les 22 joueurs retournent aux vestiaires. Ou plus précisément, les 21 joueurs. Parce que si le gardien lyonnais Anthony Lopes traversait tranquillement sa partie de terrain en direction du tunnel, c’était sans compter sur le directeur de la « sécurité » du SC Bastia. On ne sait pas encore ce qui s’est réellement produit, mais tout va très vite* : le portier lyonnais s’embrouille avec l’employé du club adverse … et c’est reparti pour un second round de folie !

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Les supporters corses sont de retour sur la pelouse. Et si on se demande où est alors la sécurité, la réponse est simple : elle est en train de se battre avec les joueurs rhodaniens ! Ce qui sera quand-même un mal pour un bien pour les joueurs du banc lyonnais, qui auront enfin eu la chance de s’exprimer sur le terrain et de gratter du temps de jeu. On parle surtout du boxeur professionnel Mathieu Gorgelin, ou encore Jean-Philippe Mateta, notre MVP 2k16 de la National Basketball Association (dite NBA) avec son ancienne franchise La Berrichonne de Châteauroux. La preuve en vidéo.

 

*Tout va très vite : enfin, sauf le stadier qui tente de frapper notre bon vieux Jean-Philippe. Vous voyez pas ? Attendez donc.

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La dernière pour terminer. Mathieu Gorgelin, à gauche sur la vidéo, nous offre son plus beau dégagement de la saison. Propre.

 

Aucune victime grave au finale, mais une semaine durant laquelle les joueurs lyonnais n’auront pas eu de repos. Prochaine étape à Istanbul, avant de se lancer dans une compet’ de MMA que tout le monde attend.

Les notes

Comme prévu, les lyonnais ont vaillament combattu supporters, stadiers et autre dirigeants adverses, et se sont plutôt bien débrouillés. Voici donc les notes des principaux acteurs de ce bel après-midi de sport(s).

A. Lopes : 7. Comme d’habitude, il a parfaitement su mettre sa hargne et son esprit chambreur au service de son équipe. Il aura donc réussi à faire dégoupiller un KOP entier d’un simple regard. Mais ce n’est pas tout : le portier lyonnais aura également réalisé l’exploit inédit d’offrir du temps de jeu à son remplaçant au poste de gardien (Mathieu Gorgelin de son nom), sans pour autant quitter ses cages. Héros.

M. Gorgelin : 8. Rendu célèbre pour la multitude de nez qu’il a cassés lors de la préparation de l’été 2016, le portier remplaçant lyonnais semblait avoir perdu cette efficacité durant les deux petits matchs qu’il a disputés cette saison. Hier, sa troisième et dernière chance est arrivée, et cette fois-ci, il ne l’a pas laissée passer. Courageux lors du premier round, agressif et efficace lors du second : les haters ont sans doute dû maigrir.

G. Coupet : 9. Pour sa toute première mission de préparation des gardiens à l’OL, ses deux poulains obtiennent tous les deux d’excellentes notes. Coïncidence ? Absolument pas. Un gros travail d’entraînement, donc, combiné à ce fabuleux Superman Punch : l’ancien et nouveau lyonnais remporte le titre d’homme du match, sous le regard fier de son maître en la matière, Joël Bats. Attention cependant à ne pas trop s’attirer les foudres de certains supporters; nous ne sommes jamais à l’abri d’un triste « Coupet Cambriolé » dans les journaux de demain.

M. Yanga-Mbiwa : 3. Quand on connaît son potentiel, on ne peux qu’être déçu de sa performance. A lui de se remettre en question pour la bataille de jeudi.

N. Nkoulou : 4. On voit sur une vidéo qu’il regarde l’embrouille sans broncher. Un manque flagrant d’esprit collectif à ce niveau-là. Mais bon, pour une fois qu’il revient de blessure, on le pardonne.

J. Ferri : 8. Mettez un animal dans son environnement, il s’adaptera. Son chassé de grande classe restera dans les annales (*regards malins*) et c’est un 8 bien mérité. Ouais. Rien que pour ça.

Memphis : 7. Innocent du regard, discret au mouvement, mais son énorme kick lors du premier round justifie cette note. Bienvenue en France grand fou. Et non, la page Hollande n’est pas encore tournée.

A. Lacazette : 2. Toujours absent dans les grands rendez-vous. (Didier Deschamps sort son carnet de notes).

J-P. Mateta : 5. Grâce au coup (misérablement maladroit) qu’il a reçu de la part du stadier, il aura quasiment assuré les 3 points sur tapis vert à son équipe. Quitte à être utile sur le terrain, il a a très bien su l’être sur la ligne de touche. Efficacité, simplicité, contre la stupidité.

(Bonus) Stadier : 8. Son accélération impressionnante lui aura permis de s’approcher de plusieurs grands footballeurs, et même d’immortaliser ce moment exceptionnel par des centaines de photos et vidéos qui ont rapidement fait le tour du monde. Bravo à ce jeune homme en surpoids qui a réalisé ses rêves.


Note : Nous tenons à préciser que nous ne sommes absolument pas ravis de ces événements. Le football, pour nous, est un sport populaire qui doit faire rêver les petits et les grands. Un sport de divertissement, mais aussi de valeurs. Cet article satirique a pour unique but d’apporter une vue moins tendue sur les événements du dimanche après-midi. 

Remerciements vidéos : @InsideGones – @ThomasTissaud – @OL_Plus – @La_SMAcademie

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Rédacteur pour demivolee.com et fier de lettre.