Avant les matchs de Ligue des Champions de ce soir, Y. Ferreira-Carrasco s’est exprimé sur Le site de l’UEFA. Alors, écoutons le !

Tu es arrivé à l’Atlético en provenance de Monaco la saison dernière. Quelle est la différence entre Madrid et Monaco ?
Monaco, c’est un peu particulier. Les gens ne sont pas vraiment là pour le football. Dans le stade, il n’y a pas beaucoup de supporters, chacun a un peu son business à Monaco. À Madrid, c’est complètement différent. On ne peut pas sortir. Tu sors dans la rue, tout le monde vient te demander une photo. À Monaco, tu peux sortir quand tu veux. Chacun fait sa vie. À Madrid, ce n’est pas comme ça. Tu vas dans un restaurant, tu vas en ville, ce n’est presque pas possible. Le style de vie est complètement différent pour nous. Ici, en Espagne, surtout à Madrid, on vit le football. Nous sommes des emblèmes pour les gens, et nous devons leur donner le maximum. Mais c’est parfois un peu compliqué d’aller en ville.

Comment t’es-tu adapté au jeu à l’espagnole ?
Le jeu espagnol est un jeu qui m’a toujours plu. Il y a du Tiki-taka, beaucoup de jeu. C’est assez technique. Je suis un joueur assez technique, donc j’adore.

Qu’est-ce que tu as appris d’une manière générale de ton passage ici ?
J’ai beaucoup appris, surtout avec l’entraîneur (Diego Simeone). Il pratique un style de jeu très défensif. Assez physique. J’ai appris beaucoup grâce à cet entraîneur sur le plan défensif. Sur le plan offensif, il m’a appris à être plus décisif, à cadrer.

Est-ce que tu peux nous parler de la finale de l’année dernière que tu as perdue avec l’Atlético aux tirs au but devant le Real à Milan ?
Dire que l’équipe a fait un très, très bon match. Elle mérite mieux que la défaite. Après, quand on arrive aux tirs au but, c’est pile ou face. Le dernier penalty atterrit sur le poteau. C’est de la malchance. Après, Madrid a marqué. C’est un bon souvenir, mais c’est un mauvais souvenir en même temps. Quand on joue une finale, tout le monde rêve de la gagner.

Est-ce que ça t’a donné une nouvelle motivation ?
Oui, c’est sûr. C’est un nouveau départ. On a bien démarré en Champions League. Maintenant, on va voir jusqu’où on va aller. On a une équipe qui, quand elle prend des claques, se relève. Et avance à nouveau.

Comment est-ce que Diego Simeone s’y prend pour motiver son équipe ?
C’est quelqu’un qui est très fort dans les paroles. Il a beaucoup d’énergie sur le bord du terrain. Il transmet sa passion à tout le monde dans le vestiaire, pendant le match, à l’entraînement. Il vit le match à fond. Il vit les entraînements à fond. Il veut toujours que l’on soit 100 %, et même à 200 %.

C’est un entraîneur avec lequel j’ai énormément appris. Il m’a appris à me donner à fond. Même si après 30 minutes on est fatigués parce qu’on a tout donné, sa mentalité, c’est qu’il ne faut pas s’économiser, ne pas se préserver, tout donner à chaque minute sur le terrain.

Comment es-tu venu à jouer au football quand tu étais petit ?
J’ai commencé très jeune, pour m’amuser. Mais dès le début, les gens me disaient que j’avais beaucoup de qualités. Il y a des clubs qui se sont intéressés à moi. À partir de 11 ou 12 ans, j’ai su que je ferais tout pour être professionnel.

Qui étaient tes idoles ?
Il y en avait pas mal : Zidane, Ronaldinho, tous des joueurs de ce style. Ils me faisaient rêver.

Quels sont tes souvenirs en UEFA Champions League lorsque tu étais petit ?
Pour moi, ça a toujours été un rêve d’être sur le terrain, d’entendre la musique. Quand tu es jeune, c’est un rêve de pouvoir y participer. Quand tu regardes une finale en UEFA Champions League et que tu es un jeune joueur, tu te dis pourquoi pas moi un jour ?

C’est comment un match de Champions League ?
Quand tu entres sur le terrain et que tu entends la musique, tu commences à avoir la chair de poule, tu as des frissons partout dans le corps. Une fois que la musique est passée, tu ne penses plus qu’à ton match, tu ne penses plus qu’à jouer.

Quel le plus beau match que tu aies jamais vu ?
(Il réfléchit). Espagne-Pays-Bas en Coupe du Monde 2010. La finale, quand Iniesta a marqué le but de la victoire.

Que t’a appris Fernando Torres ?
Ici c’est un emblème, un très très grand attaquant. Il l’a prouvé à tout le monde. Moi, il m’a beaucoup appris devant le but. J’ai beaucoup appris également de sa personnalité. Il m’a donné des conseils.

Qu’est-ce que tu as changé dans ton jeu depuis que tu es arrivé en Espagne ?
Mon jeu a beaucoup changé sur le plan défensif et tactique. J’ai évolué énormément par rapport au jeu tactique et à la défense.

Qu’est-ce que tu écoutes comme musique ?
J’aime le rap français.

Qu’est-ce que tu aimes manger ?
Les frites belges !

Qu’est-ce que tu te dis quand tu marques en finale l’année dernière ?
Il y avait de la joie, car nous revenions au score. Cela relançait le suspense. J’étais très content d’autant que j’étais le premier Belge buteur en finale en UEFA Champions League.

Quel est le plus beau moment de ta carrière ?
Mon premier match chez les professionnels.

 

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