Ainsi, nous voila à notre 8ème partie sur les finales de Ligue des Champions. Du fait de la longueur de la finale 2005, cet article ne comprendra que deux finales. Place donc au milieu des années 2000. Des équipes telles que l’AS Monaco, le FC Porto, le Milan AC et le Liverpool FC vous attendent.

22 – Deux outsiders en finale

Pour cette année, le format de notre belle Ligue des Champions change encore une fois. Fini la 2ème phase de groupe, place à un huitième de finale. Ce nouveau format a surement facilité cette finale d’outsider entre l’AS Monaco et le FC Porto. En effet, Monaco sort premier de son groupe après avoir explosé le Deportivo La Corogne en phase de groupe (8-3). En phase d’élimination directes, les hommes de Didier Deschamps se paient les scalps du Real Madrid et de Chelsea.

De son coté, Porto, qui à sa tête le jeune José Mourinho, sort deuxième de sa poule derrière le Real Madrid. Le dernier vainqueur de la Coupe de l’UEFA, éliminera M.U., l’O.L. et La Corogne en huitième, quart et demi-finale.

C’est donc le 26 mai 2004 au Veltins-Arena de Gelsenkirchen que s’est joué cette finale. Pour ce match, Monaco aligne quasiment son équipe type. Entre autre, Roma dans le but, Evra en défense, Edouard Cissé au milieu et le trio, Rothen – Giuly – Morientes devant. Quant à Mourinho, il ne fait qu’un seul changement, qui se situe en attaque. Il aligne le jeune attaquant de 19 ans Carlos Alberto à la place de McCarthy.

Le réalisme fait la différence

Les vingt premières minutes sont totalement dominées par les rouges et blancs. Les portugais prennent l’eau dans l’axe et essaie de jouer sur les ailes. Le maître à jouer de Porto, Deco ne voit quasiment pas le ballon, Maniches et Mendes sont eux aussi à la peine. Mais cette année, Porto sait être patient et défend quand même très bien. Lors de cette finale, le regain de forme des portugais correspondra avec la blessure du meilleur monégasque, Ludovic Giuly. En effet, le « Lutin » se blesse à l’adducteur et il est remplacé par Prso, on joue la 23ème minute. C’est le tournant du match, tant le numéro 8 prenait les espaces et faisait des misères à la défense.

Et ce qui devait arriver, arriva. Les portugais mettent un peu plus le pied sur le ballon et jouent bien sur les ailes. A la 38ème, Paulo Ferreira, centre dans la surface pour Carlos Alberto. Le brésilien rate son contrôle au point de penalty, le ballon rebondi sur Zikos qui lui remet dans les pieds. Le gamin ne se fait pas prier, il enchaîne une demi-volée qui fini dans la lucarne de Roma. Une occasion et un but pour les FC Porto, quel réalisme après s’être fait dominer pendant vingt minutes. La premières mi-temps se finira donc sur le score de 1-0.

Une deuxième mi-temps cruelle

En deuxième mi-temps, les portugais, fort de leur avantage, ne laissent pas beaucoup d’espace. A l’heure de jeu, le « Mou » sort le buteur pour faire rentrer le milieu offensif Alenichev. De son coté, « DD », sort le milieu défensif Edouard Cissé pour faire rentrer l’attaquant Shabani Nonda. Mais cette initiative sera peu efficace, les portugais évoluent en contre et doubleront la mise. A la 71ème,  sur un contre, Deco lance Alenichev à droite, le russe rentre dans la surface. Ce dernier sert Deco qui, seul dans l’axe au point de penalty, ajuste tranquillement le gardien du droit. Porto mène 2-0 et fait le break. La suite n’est qu’anecdotique, lancé dans la profondeur, Alenichev va fusiller Roma pour le 3-0. On joue la 75ème et Porto viens d’inscrire son 3ème but sur sa 3ème frappe. Il faut reconnaître que les portugais sont d’une efficacité redoutable.

Le score ne bougera plus, Porto fait le doublé Coupe de l’UEFA – Ligue des Champions. De son coté, l’ASM, qui s’était écroulé en championnat, perd sa première finale de Ligue des champions.

FC Porto 3-0 AS Monaco

23 – 50 ans et la plus belle des finales de Ligue des Champions

Ce soir-là, comme l’indique le titre, il s’est passé un miracle, un match de folie. Tout y est, confiance, retournement de situation, espoir, stress, frustration, joie pour les uns et détresse pour les autres. Nous sommes le 25 mai 2005, Stade Olympique Atatürk, Istanbul, 70000 spectateurs dont 40000 « reds » et 15000 milanais.

Le match qui oppose le Liverpool FC au Milan AC commence sur les chapeaux de roue. Dès le début, Traoré commet une faute sur Kaka et concède un coup franc à droite de la surface anglaise. Le maestro Pirlo envoie le ballon au point de penalty, Maldini reprend le ballon de volée, 1-0 pour le Milan AC. Le défenseur Paolo Cesare Maldini, 36 ans, ouvre le score au bout de 52 secondes de jeu. Au passage, il marque ainsi le but le plus rapide lors d’une finale de Ligue des Champions.

Suite à ce but précoce, la domination sera totalement italienne. C’est donc logiquement que les Rossoneri aggraveront le score par deux fois. Une première fois à la 37ème minute, Kaka lance Shevchenko qui, dans la surface, centre à ras de terre pour Crespo. L’argentin n’a plus qu’a pousser le ballon dans le filet, le Milan mène de deux buts. 3 minutes plus tard, Crespo s’offre un doublé grâce à une superbe ouverture du brésilien Kaka. L’attaquant se trouve seul face à Dudek… Hop, petit ballon piqué, 3-0 la messe est dite, les Reds sont K.O. debout.

A la mi-temps, les supporters anglais ne se laissent pas abattre et entament un « You’ll never walk alone ».

Un miracle en deuxième mi-temps

En deuxième mi-temps, les hommes de Rafael Benitez reviennent avec de meilleures intentions. Comme un symbole, c’est Steven Gerrard, le capitaine emblématique, qui vient réduire le score à la 54ème minute. Le milieu gauche Riise, centre au point de penalty pour le capitaine, ce dernier s’élève et place une tête croisée. Le gardien ne peut que regarder le ballon atterrir dans le petit filet, le miracle est en marche. Deux minutes plus tard, Smicer hérite du ballon à 25 m du but, le tchèque place une frappe qui trompe un Dida pas irréprochable.

Le score est de 3-2, le match est ainsi complètement relancé et les anglais ont l’avantage psychologique. Le match s’emballe et Gatusso vient tacler Gerrard par derrière à l’intérieur de la surface. L’arbitre de la rencontre n’hésite pas, penalty pour Liverpool. C’est Xabi Alonso qui est chargé d’exécuter la sentence pour remettre les deux équipes à égalité. L’espagnole tire ce penalty à ras de terre à gauche du gardien. Ce dernier plonge du bon coté et repousse le penalty. Mais le tireur à suivit et propulse le ballon sous la barre pour l’égalisation.

Les anglais ont refait leur retard de trois buts en seulement six minutes. C’est au tour des milanais d’être K.O. debout. Comment une défense composée de Nesta – Stam –Maldini et Cafu peut se prendre autant de but en six minutes ? Ce soir-là, la magie ou les dieux du football ont décidé de faire de ce match l’un des plus beaux de l’histoire du football.

Après ce retournement de situation, le match sera calme et les 30 dernières minutes ne donneront rien, place aux prolongations. Qui aurait cru à des prolongations à la fin de la première mi-temps ? Mais nous y voila.

What a save !

La prolongation est légèrement dominée par le Milan AC. Les italiens se procurent les meilleures occasions. Et à 3 minute des tirs au but, il va se produire une action extraordinaire. On joue la 117ème minute, Serginho est à gauche, il centre pour Shevchenko au point de penalty. L’ukrainien reprend le cuir d’une tête puissante. Le gardien, repousse la balle, l’attaquant suit l’action et place un tire à bout portant. Mais le sosie d’Edward Norton se relève à une vitesse éclaire et repousse le tir de la main droite. What a save by Dukek !!! Shevi se prend la tête, il n’en revient pas du double arrêt du gardien polonais. Au passage, Jerzy vient d’effectuer l’un des plus beaux arrêts du monde du ballon rond. La fin des prolongations ne donnera donc rien. Pour conclure, nous aurons droit  aux tirs au but pour terminer cette soirée.

La séance de penalty

Dans cette séance, Serginho tirera le premier mais sa tentative ira au dessus. Pour les Reds, Hamann réussi sa tentative 0-1 .

Pirlo verra sa tentative pour Milan repoussé par Jerzy « Dudi » Dudek. De son coté, Djibril Cissé ne bronche pas et marque, 0-2.

Tomasson réussi enfin à inscrire un penalty pour Milan et Dida stop la tentative de Riise, 1-2.

Dans la 4ème série, Kaka et Šmicer transformeront leurs tentatives.

Enfin, place à la 5ème série. Alors,  Shevchenko se doit marquer à tout prix. L’ukrainien s’élance, mais voit encore une fois la main de Dukek repousser sa frappe.

Contre toute attente, Liverpool remporte donc, au terme d’un match magistral, sa 5ème  C1 en 7 finales.

Pour cette 50ème édition, les dieux du football nous ont donc offert l’un des plus beau spectacle footballistique de ce début de 21è siècle.

Les milanais sont abasourdis mais ils prendront leur revanche deux ans plus tard. En effet, les deux équipes se retrouveront en finale de la Ligue des Champions 2007. Mais cette fois, le Milan AC remportera la finale 2-1 avec deux buts de Pippo Inzaghi.

Liverpool 3 (3-2) Milan AC

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Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli