Julian Draxler s’est confié lors d’une interview pour le journal Le Parisien. Il y revient entre autre sur le Barça et son intégration au PSG.

Retrouvé intégralité de l’interview et des vidéos sur leparisien.fr 

Draxler « On était vraiment dans un mauvais jour, »

« Monaco meilleur que Paris?
Non. Monaco réalise une saison fantastique, avec des jeunes joueurs vraiment très bons, mais nous sommes encore la meilleure équipe de France. Maintenant, nous devons le démontrer sur le terrain, et dès samedi lors de cette finale. »

Son avis sur Mbappé. 
« C’est un formidable attaquant. Je ne le connaissais pas avant d’arriver ici, mais ses deux matchs contre Manchester City étaient fantastiques. Il est très bon mais j’espère qu’il ne le sera pas trop contre nous samedi. Après, je n’ai pas 32 ans et je ne suis donc pas autorisé à lui donner des conseils. Mais quand vous commencez aussi tôt, le plus compliqué à gérer, ce sont les attentes immenses que l’on place en vous. C’est le plus grand danger. »

 

Un joueur en Ligue 1 qui l’a impressionné
« Depay, mais je le connaissais. Vous voulez que je vous dise ? C’est Kimpembe. C’est mon ami, mais pas seulement. Il est vraiment très fort. Contre Barcelone, c’était son premier match de Ligue des champions et il n’a jamais eu peur. Et c’est ce qu’il montre à chaque entraînement. C’est ce que j’aime chez lui. »

La défaite à Barcelone est effacée ?
« Je ne pense pas que cela puisse s’effacer. Le match aller a été incroyable, certainement le plus grand de l’histoire du club, comme j’ai pu le lire. On savait que le match retour serait très différent à Barcelone. A 3-0, on était tous très nerveux, surtout avec 90 000 personnes derrière. L’ambiance était incroyable, mais à 3-1, j’étais certain qu’on allait s’en sortir. Je savais qu’on n’était pas dans notre meilleur jour mais je ne pouvais pas imaginer un tel scénario. Seuls des joueurs comme Neymar et Messi, avec l’aide de toute cette équipe, étaient capables de marquer trois buts en huit minutes. C’est très, très dur car la Ligue des champions est quelque chose de spécial pour nous. »

Une explication à cette débâcle ?
« Nous avons joué un très mauvais match, tout simplement. C’est la première chose. L’autre, c’est que Barcelone y a toujours cru et ils ont joué l’ensemble de ce match avec l’envie de marquer des buts. Et le principal problème est qu’on a joué de façon beaucoup trop défensive sans afficher vraiment la volonté d’aller inscrire des buts. C’est compliqué car, face à une équipe comme Barcelone qui passe 90 minutes à attaquer et attaquer encore, c’est très difficile de résister. On n’a pas réussi à gérer cette situation notamment en première période. On était vraiment dans un mauvais jour, alors que tout a réussi à Barcelone. »

Des retours sur cette defaite ?
« Oui. Tout le monde m’a demandé ce qui avait bien pu se passer. J’ai répondu la même chose à chacun, que nous avions réalisé un très mauvais match. Barcelone est la meilleure équipe du monde. Certaines décisions de l’arbitre ne nous ont pas favorisés mais quand on perd de cette manière, cela ne peut pas être seulement de la faute de l’arbitre. »

Draxler : « Je dois me montrer plus régulier »

Son intégration au PSG. 
« Sur le terrain, ce n’était pas compliqué parce que nous parlons tous le même langage. Les mouvements, la façon de tirer, de transmettre le ballon sont identiques. Ensuite, dans le vestiaire, il y a beaucoup de joueurs qui m’ont aidé dès mon arrivée comme Maxwell, Matuidi, Verratti, Cavani… J’ai ressenti un esprit spécial dès le début et ça a favorisé mes performances sur le terrain. […] Je peux dire que je suis heureux à Paris et cela se ressent sur le terrain. Je sais que j’ai fait le bon choix. »

Les critiques allemandes lors de sa signature
« Il y a toujours des gens qui ne croient pas en vous et qui se plaisent à vous critiquer. Mais ce n’est pas un problème pour moi. Je sais que je n’ai pas été bon à Wolfsburg lors des six derniers mois. Certains disaient que j’étais fainéant. Mais ils ne me connaissent pas et n’ont jamais travaillé avec moi. J’accepte qu’on critique mes performances sur le terrain, mais quand on parle de moi sans me connaître, ça me gêne. […] En football, les opinions varient très vite. Aujourd’hui les mêmes disent : «On savait qu’il pouvait réussir à Paris.» Mais l’essentiel est d’être honnête avec soi-même. Je sais quand j’ai été bon ou mauvais, et je n’ai pas besoin de lire les journaux pour ça. Parfois vous êtes en haut de la vague, parfois en bas, et c’est normal qu’on vous critique. »

Marco Verratti. 
Je le connais depuis seulement trois mois et je ne sais pas si je peux déjà dire que c’est un ami. Mais dans une équipe, il y a des gens dont vous vous sentez plus proche et Marco en fait partie. Parfois on sort ensemble, on va au restaurant… Je pense que je suis proche de lui parce que j’aime énormément sa façon de jouer sur le terrain. J’adore évoluer avec lui car c’est un des meilleurs milieux de terrain du monde, peut-être même le meilleur. Disons que c’est une relation technique sur le terrain qui se poursuit en dehors.

La dispute avec Matuidi
Je sais qu’on a parlé d’une dispute, qu’il aurait dit quelque chose sur ma mère, mais c’est totalement faux. En réalité, nous étions sortis la veille au restaurant avec Blaise. Et j’ai décidé de le devancer pour payer la note sans lui dire parce qu’il m’avait invité et fait visiter Paris. Le lendemain il m’a dit «Pourquoi as-tu réglé l’addition ?» et moi j’ai répondu : «On s’en fiche de ça.» Ensuite j’ai fait des blagues sur ses habits, mais il n’y a jamais eu de dispute entre nous.

Ses 3 premiers mois au PSG
Je suis heureux parce que j’ai réussi à être efficace dès mon arrivée. Dans le passé, j’étais capable de faire deux ou trois bons matchs et ensuite de baisser le pied lors des matchs suivants. C’est encore un peu le cas, et c’est ce que je dois améliorer. Je dois me montrer plus régulier.

Le football
J’ai commencé en club lorsque j’avais 4 ans. Mon père m’a toujours dit que je me suis mis à taper dans un ballon dès que j’ai su marcher. Mais je ne suis pas certain que ce soit vrai. (Rires.) Lui aussi a joué mais au niveau amateur. C’était dans les années 1990 dans mon ancien club de Schalke, mais il n’a jamais pu être professionnel. Mon frère jouait aussi au football, il évolue d’ailleurs toujours dans un petit club en Allemagne avec ses amis. Il vient parfois me voir au Parc des Princes.

 

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Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli