A quelques heures du match entre le PSG et le FC Barcelone, Christophe Jallet, ancien défenseur du PSG, s’est confié sur le 1/4 de finale retour contre Barcelone en 2013.

L’entretien est à lire en intégralité dans le journal L’Equipe du lundi 13 fevrier ou sur le le site lequipe.fr

Le début de match
J’avais les jambes qui tremblaient. C’était ma première fois au Camp Nou .Le stade était plein et ses grandes tribunes oppressantes. Pour mon premier ballon, je me suis dit : “fais juste un bon contrôle et une bonne passe !” Mais ensuite, j’ai fait abstraction de l’ambiance et de l’enjeu.

Le but de Pastore
J’ai eu une grosse émotion. Ce sont des moments qu’on ne peut pas trop décrire. Quand Javier marque, il y a un silence de cathédrale dans ce stade de 99 000 personnes (96 000, ce soir-là). Et, simultanément, le clan des 2 000 parisiens explose, exulte ! De la pelouse, on n’entend plus qu’eux et pendant quelques secondes, on se sent un peu chez nous. On prend tous conscience qu’on est en route vers un exploit de dingue…

Jallet : « Plus le temps avance, plus on se dit que c’est mort »

Messi et son but
Je l’ai regardé se lever. Même sur une jambe, je savais qu’il pouvait être l’élément déclencheur.Et en effet, son entrée sur le terrain a redonné confiance au public et à ses partenaires.On n’avait plus la même équipe en face…Ça les a galvanisés. Et nous, juste le fait de le voir rentrer nous a fait reculer. On a eu peur.

J’ai revu l’action mille fois dans ma tête. Messi fait une belle passe, Pedro contrôle et moi je sors à fond sur lui. Il frappe, le ballon me passe entre les jambes et va se loger dans le petit filet. Il n’y avait même pas la place de mettre une feuille de papier entre mes jambes. Comment il a fait pour ne pas me toucher ? Là, on passe de l’euphorie totale à une immense déception. Il ne reste que vingt minutes à jouer et il va falloir se découvrir face à une des meilleures équipes d’Europe. Plus le temps avance, plus on se dit que c’est mort.

La fin de match
C’est l’abattement le plus total. Il y a des larmes et pas un seul bruit dans le vestiaire. C’était la première fois de ma carrière que je voyais ça. S’il y avait eu une caméra à ce moment-là…C’est une des défaites qui nous a fait le plus mal.

A propos Prince Owski 354 Articles
Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli