Suite de notre série sur les finales de Ligue des champions marquante. Le 3 juin 2017, nous nous étions arrêtés à la Decima du Real Madrid. Depuis, quatre finales ont eu lieu, zoom sur trois d’entre elle. Et avec, à trois reprises, un gros focus sur le Real Madrid…

Real Madrid – Atlético Madrid – 2016

C’est donc un remake de la finale de 2014 qui se joue le 28 mai 2016 au Giuseppe-Meazza de Milan. Si Ancelotti était l’entraîneur vainqueur de la Decima deux ans plus tôt, la donne a changé deux ans plus tard. En effet Benitez, qui avait pris la place d’Ancelotti en juin 2015, se fait licencier début 2016. Il est remplacé par Zinedine Zidane. Et cela porte ses fruits, l’entraîneur français réussi à hisser le Real en finale pour lui permettre de récupérer son titre. Du côté de l’Atlético, pas de changement. Simeone, à la tête de l’équipe lors de la finale 2014, est toujours en poste et peut essayer de prendre sa revanche.

Domination et confirmation

Et dans cette finale, ce sont les hommes de Zidane qui se montrent dangereux en premier. Bale obtient un coup franc à l’angle droit de la surface de l’Atletico. Le gallois s’élance et balance du gauche un ballon qui arrive au 5m50. Benzema, qui a suivi, reprend de volée quasiment à bout portant. Oblak, solide sur ses appuis, repousse la tentative en dehors de la surface du pied-droit. Derrière, Marcelo qui a suivi l’action reprend, mais ne peut cadrer. Le Real domine et c’est logiquement qu’il va ouvrir le score au bout d’un quart d’heure.

Kroos, à gauche, tir un long coup franc qui atterrit dans la surface adverse. Bale reprend de la tête et dévie en arrière devant le but d’Oblak. Sergio Ramos, le capitaine du soir, reprend et ne laisse aucune chance au gardien adverse et ouvre le score. Ce but, qui est entaché d’une position de hors-jeu, vient récompenser la domination de la casa blanca. Même si le Real laisse le ballon aux Colchoneros, ces derniers auront du mal à s’approcher du but madrilène. La mi-temps est sifflée et le Real est à 45 minutes de récupérer son titre. 

Un raté, mais un but

En deuxième, les hommes de Simeone reviennent gonflés à bloc et obtiennent même un penalty seulement deux minutes après la reprise. En effet, Griezmann, sert Torres dans la surface, mais ce dernier est accroché par Pepe. L’arbitre central, Mark Clattenburg, n’hésite pas et désigne le point de penalty. C’est là l’occasion pour l’Atlético de revenir au score. Mais malheureusement, le français envoie une frappe plein axe qui vient s’écraser sur la transversale de Navas.

Après ce penalty raté, les deux équipes auront la possibilité de prendre l’avantage ou de revenir au score. À l’heure de jeu, c’est Niguez qui voit sa reprise filer à droite du but madrilène. Dix minutes plus tard, Benzema ratera son face-à-face avec Oblak et Bale verra Savic arrêter sa tentative sur la ligne. On joue la 78ème et Bale vient de rater la balle de match. D’autant plus qu’une minute plus tard, Carrasco rentré à la mi-temps ne ratera pas la cible. D’une belle louche, Gabi lance Juanfran qui est parti dans la profondeur à droite. L’espagnol reprend instantanément à l’entrée droite de la surface et centre au deuxième poteau. Carrasco est le plus rapide, il devance le duo Lucas Vasquez-Danilo et envoie le ballon au fond du but de Navas.

Vers les tirs-au-but

Le milieu de terrain remet les deux équipes à égalité et devient au passage le premier Belge à marquer en finale de Ligue des Champions. Cette égalisation méritée envoie les deux équipes en prolongation, pour 30 minutes de bonheur en plus. La prolongation ne donnera rien à part quelques corners et des frappes molles ou non cadrées. C’est donc aux tirs-au-but que tout se jouera.

Dans cette séance, les trois premiers tireurs de chaque équipe réussiront leurs tentatives. Griezmann, qui avait raté un penalty en cours de match prendra ses responsabilités et est même le premier tireur de l’Atletico. Ramos, le quatrième tireur, réussi sa tentative et permet au Real de mener 4-3. De son coté, Juan Fran se présente en tant que quatrième tireur, mais voit sa tentative taper la base du poteau droit de Navas.

Le cinquième tireur madrilène n’est autre que Cristiano Ronaldo, le portugais s’élance et prend Oblak à contre-pied. Au bout de la nuit, Le Real remporte sa onzième Ligue des champions et l’Atlético perd sa troisième finale. De son coté, Zidane rejoint le club très fermé des techniciens qui ont remporté la Ligue des champions en tant que joueur et entraîneur. Club qui comprend MuñozAncelottiCruyffRijkaardGuardiola et donc maintenant Zinedine Zidane

Real Madrid 41 Atlético Madrid

Juventus de Turin – Real Madrid – 2017

Cette finale n’a rien d’inédite dans l’histoire de la Ligue des Champions. En effet, les deux équipes s’étaient affrontées en 1998 à l’Amsterdam ArenA, qui deviendra 20 ans plus tard la Johan Cruyff ArenA. Cette finale fut l’occasion pour le Real de rapatrier le trophée à Madrid trente-deux ans après la dernière victoire. Du côté de la Juventus, c’est la deuxième finale en trois saisons, la neuvième dans l’histoire du club italien. Pour Madrid, c’est l’occasion de faire un back-to-back, performance qui n’est plus arrivée depuis les victoires du Milan AC en 1989 et 1990.

Et dès le début du match, ce sont les turinois qui mettent le pied sur le ballon. En dix minutes, Higuain avertit par deux fois Navas et son ancien club. La première fois d’une tête très molle et la deuxième fois sur une frappe captée en deux temps par Navas. Ces deux actions passées, le Real se met en route et ouvrira logiquement le score à la vingtième minute. Benzema dans l’axe transmet à Ronaldo qui décale ensuite Carvajal dans la surface. Ce dernier à droite et dans la surface remet instantanément à « CR7 » qui ajuste un plat du pied qui vient tromper Buffon. 

Un des plus beau but des finales

Mais cette ouverture du score ne va pas refroidir les Turinois qui vont égaliser d’une très belle manière. Sandro dans la partie gauche surface est à la réception d’un long ballon. Le brésilien remet instantanément d’un plat du pied gauche en direction d’Higuain qui se trouve vers le point de penalty. Le Turinois contrôle de la poitrine et transmet à Mario Mandžukić qui, lui aussi, contrôle de la poitrine. La balle se trouve quasiment à 2 mètres de haut, dos au but, le croate ne tergiverse pas. Il reprend le ballon d’un superbe retourné, le ballon lob Navas et fini sa course au fond des filets. 

Mandžukić égalise et vient d’offrir un des buts de l’année aux 65 842 spectateurs du Principality Stadium de Cardiff. Cette égalisation, qui intervient sept minutes après le cent-quatrième but de Ronaldo en C1, récompense la Juventus qui n’avait pas déméritée. Malgré une légère domination de la vieille dame, le score ne bougera plus jusqu’à la mi-temps.

Une deuxième à sens unique

En deuxième, le match sera tout autre, le Real décide d’asphyxier une Juve à la peine. Et ce qui devait arriver arriva à l’heure de jeu pour l’intermédiaire de Casemiro. Benzema à droite donne en retrait pour Kroos qui frappe directement à ras de terre. Sur la trajectoire, il y a Sandro qui repousse le ballon jusqu’au 25 mètres. Casemiro repend instantanément d’une lourde frappe, qui est dévié par Khedira, Buffon est battu et le Real reprend l’avantage. 

Coup de massue pour la Juve qui en prendra un troisième seulement trois minutes plus tard. En effet, Carvajal lance Modric à droite, le croate centre en bout de course pour Ronaldo qui reprend au premier poteau pour inscrire le but du break. Le match est plié et Asensio viendra même alourdir le score à la fin du match. Le Real Madrid s’impose 4-1 après une seconde periode de haut vol.

Le Real de Madrid conserve son titre : une première depuis 27 ans. Zidane rejoint Sacchi alors entraîneur du Grand Milan, au palmarès des techniciens ayant gardé leurs titres.

Juventus de Turin 1–4 Real Madrid

Real Madrid – Liverpool

Pour sa troisième finale de rang, le Real à l’occasion de prendre sa revanche sur Liverpool. En effet, en 1981, ils se sont incliné 1-0 au Parc des Princes face au Reds de Bob Paisley. Ce dernier remportera cette année-là sa troisième Ligue des Champions après celles de 1977 et 1978. En 2018, c’est la huitième finale pour le club anglais, un record.

C’est donc l’occasion pour Zinedine Zidane de rentrée un peu plus dans la légende. En effet, une victoire permettrait à Zizou de rejoindre Paisley et Ancelotti au classement des techniciens ayant remporté le plus de trophée.

Deux coups du sort

Et ce début de match, ce sont les hommes de Klopp qui le dominent un Real qui ne s’affole pas. En effet, les tentatives de Salah et Alexander-Arnold seront repoussées par Modric et Navas. Si la première mi-temps ne nous offre pas de but, elle nous gratifiera quand même de deux évènements préjudiciables.

D’abord, la sortie de Salah sur blessure après un gros contact avec Ramos, le joueur retombe mal et se blesse à l’épaule. L’attaquant égyptien, qui reviendra dans un premier temps sur le terrain, ne peut pas continuer et doit céder sa place. Ainsi, le meilleur joueur de Liverpool quitte le terrain en larme, ce qui met un coup derrière la tête des Reds. On joue la demi-heure, le vent tourne et le Real se reprend.

Ensuite, sept minutes plus tard, c’est Carvajal qui se blesse à la jambe droite après un duel avec Lovren. Là aussi, le défenseur se fait remplacer et, comme Salah quelques minutes avant, sort en pleurs. Voilà pour les points marquants de cette première mi-temps. Seul fait marquant offesnivement, Benzema se fait refuser un but juste avant la mi-temps pour un hors-jeu.

Du spectacle en deuxième mi-temps

Des la reprise, c’est le Real qui se montre dangereux par l’intermédiaire d’Isco. Le milieu offensif profite d’une mauvaise intervention de Lallana pour venir placer une demi-volée sur la transversale de Karius. Le gardien allemand est chanceux, mais malheureusement, il ne bonifiera pas ce coup du sort. En effet seulement trois minutes après avoir été sauvé par sa barre, Karius commet une bourde.

Kroos cherche Benzema dans la profondeur, mais le ballon est trop long et file dans les gants du gardien. Ce dernier relance de la main, mais Benzema mets son pied en opposition. La malice de l’attaquant français permet à Madrid d’ouvrir le score et enfin lancer cette finale. Ce but à le mérite de réveiller Liverpool qui va tout de suite se mettre à l’assaut des cages de Navas.

Et l’égalisation ne se fait  pas attendre. Seulement 4 minutes séparent le but de Benzema et l’égalisation anglaise. Liverpool bénéficie d’un corner à droite que Milner tire. Lovren reprend de la tête, mais ce n’est pas assez fort. Heureusement, Sadio Mané surgit pour prolonger du pied droit et ainsi égaliser.

Le bijou de Bale

Le match est relancé et Isco, avant d’être remplacé par Bale, oblige Karius à détourner sa frappe en corner. Et ce remplacement de la part de Zidane sera payant, et cela, seulement quatre minutes après l’entrée en jeu du gallois. Si Mandžukić avait inscrit un superbe but lors de la finale précédente, celui qui arrive est tout aussi beau. Marcelo à gauche envoi un centre vers le point de penalty. Bale, qui est de dos, repend d’une superbe bicyclette et redonne l’avantage aux Merengues.

Le match s’emballe et alors que Liverpool semblait fébrile, Mané vient réveiller Navas et le Real. Malheureusement, sa tentative ne trouvera que la base du poteau droit de Navas. L’attaquant Sénégalais se prend la tête, l’occasion est passé et le Real enfoncera le clou. Bale, aux 25 mètres, déclenche une frappe flottante, plutôt anodine. Karius pas dans sa meilleure forme commet une faute de main et ne peut se saisir du ballon qui fini au fond. Le break est fait et il ne sera pas comblé.

Le Real Madrid remporte sa troisième Ligue des champions de rang, sa treizième au total, performance inédite depuis le Bayern de Munich en 1974, 1975 et 1976. Quant à Zidane, il rejoint donc Paisley et Ancelotti avec trois trophées. Mais il est le seul à l’avoir remporté trois années de suite.

Real Madrid 3–1 Liverpool

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Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli