Propriété de l’un des hommes les plus riches du pays, le Stade Rennais restera l’un des mystères du championnat de France. 3 fois vainqueur de la Gambardella, il reste quand même l’un des meilleurs clubs formateurs du pays (et c’est pas le Borussia Dortmund qui me contredira). Richesse, jeunes pépites mais aucune progression : zoom sur l’une des meilleures équipes du pays (breton).

Stade Rennais : A la recherche du palmarès

Si vous allez sur le site officiel du Stade Rennais, vous verrez inscrit dans la page palmarès : « Deux Coupes de France remportées, mais le plus beau reste à écrire… ». Il est vrai que deux Coupes de France, ce n’est pas mal. En effet, cela représente déjà plus que l’ensemble du palmarès de Dimitri Payet. Surtout quand on ajoute à cela le Challenge des Champions, l’ancêtre du prestigieux trophée des champions ! De quoi faire pâlir nombre de clubs ! Et si l’on s’aventure encore plus profondément dans les archives du club de Roazhon, on retrouve même une Coupe des Alliés remportée durant la première guerre mondiale. D’ailleurs, sur le territoire breton, le club impose sa suprématie. En effet, non content d’avoir remporté à trois reprises le Championnat de l’Ouest, le club compte à son actif trois championnats de Bretagne.

De quoi donner encore plus de poids aux déclarations de René Ruello concernant le titre de champion de Bretagne. En effet, ce dernier a remis au goût du jour cette ancienne tradition. En 2015, il avait ainsi alloué 1 million d’euros de primes aux joueurs du club de la capitale bretonne… si ces derniers parvenaient à rester invaincus face aux équipes de la Région. La question que tout le monde s’est alors posé : Compte t-il Nantes en Bretagne ? En termes budgétaires, cela paraît quelque chose de logique. Mais nous ne voulons pas pour autant raviver les conflits de clochers entre les différentes villes… de Bretagne ou non. Quoiqu’il en soit, ainsi présenté, le palmarès du Stade Rennais reste impressionnant. Dans leur histoire, ils ont quand même remportés autant de titres nationaux que l’En Avant Guingamp au XXIème siècle !

Ambitions ?

Le club étant la propriété de M. Pinault, on peut légitimement penser que l’ambition est le mot-clé du projet. « Parce que c’est notre projet », ajoutent certains. Quoi qu’il en soit, il est certain que les dirigeants pourraient faire preuve d’un tout petit plus d’ambitions concernant les entraîneurs. Certes, Christian Gourcuff est un maître tacticien du 4-4-2. Mais les rennais n’ont pas toujours eu des entraîneurs de ce niveau. Pourtant, il ne s’agit pas d’un niveau très élevé. En effet, rappelons que ce dernier n’a strictement aucun titre à son palmarès, si ce n’est dans des divisions inférieures. C’est un excellent tacticien, mais pas pour autant un maître-entraîneur, comme peut l’être le Loco Bielsa par exemple. Car si le palmarès de ce dernier n’est pas non plus très étoffé, il a le mérite d’avoir influencé les très grands. Jusqu’à preuve du contraire, Guardiola n’adule pas Gourcuff.

Surtout, le problème est que Gourcuff est le meilleur des entraîneurs du siècle pour le Stade rennais. Car il faut écrire sans majuscule « rennais »: en français, les adjectifs n’en portent pas. En effet, Christian a été précédé par Guy Lacombe, Pierre Dréossi, Rolland Courbis et Fred’ Antonetti. Corporatisme est le maître mot ! Certes, il y a eu les expériences Bölöni, ou même Montanier. Mais les performances ont été bien ternes. La faute à un recrutement aux côtés duquel celui d’Arsène Wenger pourrait être qualifié de dépensier. Rappellons en vrac les noms de Kermit Erasmus, Phillip Hosiner ou Gjoko Zajkov. Plus facile de remplir l’effectif quand vous le remplissez avec n’importe quoi. Les derniers recrutements payants furent : Ramy Bensebaini, du Paradou AC en Algérie ; Raïs M’Bolhi (pulmonaire) d’Antalyaspor, et Firmin Mubele d’Al-Ahli. La fortune de M. Pinault est évaluée à 21,2 milliards de dollars. Tout va bien.

Dépression !

Le contexte inhérent au Stade rennais peut porter à la dépression. En effet, bien que la structure digitale se soit nettement améliorée récemment, plusieurs facteurs sont à prendre en ligne de compte. Tout d’abord, la localisation : Rennes, Bretagne. Amenez vos imperméables. Ensuite, l’histoire du club, tout simplement. Le meilleur buteur de l’histoire du club s’appelle Jean Grumellon. C’est quand même difficile d’être crédible une fois que le joueur ciblé par le club a regardé la page Wikipédia du club. Surtout quand le joueur le plus capé de l’histoire du club s’appelle Yves Boutet, reconnu en tant qu’entraîneur chez le voisin et rival lorientais. A force d’enchaîner les mauvaises décisions, le bâton pour se faire battre est vite amené !

A leur décharge, il faut notifier qu’en 1994, Claude Loire a écrit un ouvrage à la gloire du Stade rennais. Ce dernier s’intitule Le Stade rennais, fleuron du football breton. Monsieur Loire a bien fait de préciser l’adjectif breton. Et puis, un autre point, c’est que le club a accueilli dans ses rangs le fameux Antoine Cuissard. Ce nom ne vous dit rien ? Pourtant, c’est à la suite de ses initiatives que la « grève des numéros » fut enclenchée. Si cela vous échappe, allez relire notre article à ce propos (en cliquant sur ce lien). Mais, malheureusement pour le Stade rennais, c’est aussi un joueur emblématique du côté du FC Lorient.

Et tout cela décourage les supporters rennais. S’ils étaient près de 16 000 à prendre leur abonnement en 2012, ils n’étaient plus que 8 000 la saison passée. Alors que le stade a été renommé. Peut-être s’agirait-il de le rendre connecté à 100% pour permettre aux supporters de commander leur sandwich depuis leur place ?

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