La simulation, art indispensable de la vie, art indissociable de la réalité culturelle.

La simulation n’est pas toujours reliée au football. Cependant, loin de toutes autres allusions, je vais ici me concentrer sur son rôle dans le football. En tentant de comprendre comment cette damnée simulation est devenue partie intégrante du plus grand sport que le monde n’ait jamais vu naître.

Non, la vraie question est la suivante : pourquoi la simulation est-elle un art indispensable dans le football ? Pourquoi est-elle corrélée avec la réalité du terrain ? Pourquoi est-elle donc bonne ?

La réponse évidente est la suivante : Mathieu Valbuena. Je pourrais évidemment arrêter d’écrire mon article ici, mais vous resteriez sur votre faim. Donc là, ce que je réalise, c’est, comme ils disent en Philosophie, dégager les présupposés du sujet. Je dégage, avec la précision d’un Danijel Subašić un jour de grand vent sous le pressing de trois attaquants. Mais si tu n’es pas content, c’est toi qui va dégager. Libre à toi de faire ce que tu veux, mais moi, je serais toi, je continuerais à lire parce que la suite va être savoureuse.

Non, la simulation est bien plus que ce petit exemple de moins d’un mètre soixante-dix. La simulation, j’en suis un expert. Et je vais vous expliquer pourquoi elle est si utile. (Quand j’écris ce genre de passage, j’ai l’impression de lire un article de Vice.com, c’est très bizarre).

Prenons mon propre exemple. Je suis, footballistiquement parlant, assez mauvais. Je n’ai pas joué en CFA comme certain. Le CFA que je connais le mieux, c’est le Franc. Je ne suis pas ignoble, mais ma qualité technique est vraiment très faible, tout comme ma vitesse. Non, en fait, je base plus mon jeu sur mon physique. Et je passe donc, au coup d’envoi des matchs, pour quelqu’un qui sera dur à faire tomber au sol pour l’arbitre. Sur les premiers contacts, je ne tombe donc pas, je reste debout même s’il y a faute. L’arbitre se met donc dans des bonnes dispositions me concernant.

Quand la tromperie arrive…

Et BAM ! C’est là qu’arrive la tromperie. Sur les premiers contacts, à partir du quart d’heure de jeu, je tombe. Je me pète littéralement la gueule sur le gazon mouillé (Ou sec, mais c’est moins agréable). Dès que l’adversaire arrive, je tombe. Et l’arbitre siffle faute.

Bon, cependant, le problème arrive quand je ne joue pas un match avec arbitre officiel. Oui, dans ce genre de situations, je me fait assez violemment traiter de tous les noms. En même temps, je comprends tout à fait qu’un individu doué techniquement puisse être exaspéré en voyant une buse (moi) s’écrouler à chaque contact. Mais comme de toute manière, j’aurais perdu le ballon, cela est sans grande importance. Autant le faire en énervant l’adversaire.

A partir de cet exemple personnel, je souhaite donc te démontrer l’importance de simuler. Oui, je te vouvoyais au début et te tutoies désormais, tu y vois un problème ? La clé de la réussite est là. Le football circus s’enrichit de nouveaux joueurs grâce à la simulation. Elle permet à des joueurs qui sans la simulation, auraient été remplaçants en réserve de district, d’être titulaires avec l’équipe première. En district, donc.

Beau bouquin que Le Capital

« Le Capital, tu as lu le bouquin de l’israélite Karl Marx, beau bouquin ? Et l’trio bolchévique, la troïka des purs, et bien, tous trois de race sémite, je le prouverais tout à l’heure », écrivait Serge Gainsbourg (l’un de mes modèles), dans « Juif et Dieu ». Et c’est là que se trouve la clé du problème. Si le trio bolchévique, Zinoviev, Kamenev et Trotski sont un trio, c’est à cause de cela que l’on a la révolution de la simulation. C’est-à-dire que l’éclosion Russe est synonyme de révolution footballistique : Le premier euro de l’Histoire, en 1960, est remporté par la Russie ! Cela a donc conditionné l’histoire du football face à la force physique de ces puissants slaves, en entraînant par la même une explosion de la simulation. CQFD.

Ceci peut ne pas vous paraître très claire. En fait, en 1960, quand la Russie soviétique s’impose à l’Euro, elle s’appuie sur deux choses. Un jeu très physique et un très grand gardien, Lev Yashin. Comme il est compliqué de cloner un gardien, les autres pays ont tentés de copier le jeu physique. Mais plutôt que de l’appliquer eux-même – sauf au SC Bastia -, les joueurs ont décidés de se jeter à chaque contact, pour abuser l’arbitre. Donc, Karl Marx a entraîné la simulation.

J’en ai donc fini avec ma démonstration, très claire, je l’espère, notamment sur la fin, ou vous avez bien sûr, je suis prêt à parier votre portefeuille contre une photo grand format d’André-Pierre Gignac, fait le lien entre la simulation et Karl Marx. Sinon, bah tant pis pour vous !

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