Thierry Henry, l’emblématique buteur des bleus et d’Arsenal, s’est confié à Oliver Dacourt pour un entretien pour le Canal Football Club sur Canal +

La Ligue 1
« Je suis la Ligue 1. Je pense que le PSG et Zlatan ont redoré le blason du championnat de France […] Je vais à l’étranger et il y a maintenant Monaco qui pointe un peu le bout de son nez. Mais pendant un moment, plus personne ne parlait du championnat de France. »

Mbappé
« Je n’aime pas comparer les joueurs. Il faut que Mbappé devienne Mbappé et c’est tout. Mais qu’est-ce qu’il est bon… Je l’aime beaucoup […] Je l’ai rencontré et il m’a donné l’impression d’avoir la tête sur les épaules. J’aime bien le regarder jouer parce qu’il pense. On parle souvent de certains joueurs en disant « il va vite », « il est costaud » ou « il saute haut » mais on ne parle jamais du cerveau d’un joueur et ça m’énerve. Quand je le regarde dribbler, il pense, il feinte, il revient, il pense quand il joue et, pour moi, c’est ça le plus important, il utilise son cerveau. Oui, il va vite mais il pense, le petit est malin. Et ça, c’est le signe d’un mec qui peut aller très loin »

La Belgique
« Je n’avais pas d’autre choix que de rejoindre la sélection belge. Au moment où l’offre est arrivée il n’y avait pas de choix. Quand tu es un bon joueur, tu te dis je vais aller-là plutôt que là-bas, tu choisis. Mais quand tu aspires à devenir coach, il faut que ton téléphone sonne. Mon téléphone a sonné. Il n’y avait pas de choix. C’est difficile d’entrer dans ce débat. Tout le monde sait que je suis en train de passer mes diplômes, je suis quand même à mon troisième degré, ça fait quand même un petit moment. J’ai eu une offre de Roberto Martinez, difficile à refuser, je ne me suis pas dit on ne m’a pas appelé là ou là »

Sa manière de fonctionner
« Je ne me suis jamais vraiment ouvert. J’ai toujours gardé une partie de moi en cachée. A un moment donné quand il y a tellement de choses qui se disent dans la presse, tu te mets dans ta bulle et tu restes dans ton monde. Tu sors, tu vas jouer et tu fais ce que tu as à faire. Mais les gens ont gardé l’image du joueur et c’est vrai qu’en tant que joueur, je ne rigolais pas. J’étais hyper sérieux »

La MLS
« Ça m’a fait toujours rire car les gens ont dit que j’ai fui aux Etats-Unis. Ça a toujours été mon objectif d’aller vivre aux Etats-Unis. Je voulais partir déjà en 2009 et arrêter l’Equipe de France. Mais Domenech m’a convaincu de rester. Mais, les gens ont dit qu’il est parti, il a fui… […] Je n’ai aucun regret par rapport à ma carrière. Je ne peux pas en avoir. Ça a été mon chemin, et c’est ce qui a fait l’homme »

Etre entraîneur
« Je ne serai pas consultant toute ma vie. Entraîner, ce n’est pas un objectif. Je ne me suis pas fixé de but dans la tête. J’aimerai bien être entraîneur et je ferai tout pour. Là, je suis surtout en mode apprentissage »

Entraîner Arsenal ?
« Ça ne part pas de moi. Il y a des choses qu’il faut respecter. C’est mon club de cœur, mais je n’ai aucun passe-droit. On cite mon nom pour succéder à Wenger ? J’entends, mais c’est difficile pour moi de parler de ça. J’ai énormément de respect pour tout ce que le coach a fait. Suis-je prêt ? On ne le sait pas. Mais, il faut aussi que j’apprenne mon métier »

 

L’interview de TH14 sur Canal +

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Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli