Le milieu de terrain du Stade Rennais, Yoann Gourcuff, se confie dans un entretien avec le journal Sud-Ouest. Il reviendra sur ses années à Bordeaux, qu’il affronte Samedi.  Voici quelques extraits de son interview.

Interview çà lire en intégralité sur sudouest.fr

Gourcuff : « J’avais beaucoup appris, beaucoup progressé au contact de ces grands joueurs »

Une expérience mi-figue mi-raisin avec le Milan AC…
(Il coupe aussitôt). Ce n’était pas mi-figue mi-raisin ! Arriver à vingt ans au Milan AC avec les meilleurs joueurs du monde, gagner la Ligue des Champions, la Coupe du monde des clubs en ayant participé à pas mal de rencontres, c’est plutôt une expérience très positive. Après, c’est vrai, j’ai demandé à partir afin d’obtenir davantage de temps de jeu. J’avais beaucoup appris, beaucoup progressé au contact de ces grands joueurs, mais j’arrivais à un âge où j’avais besoin de jouer. Et puis Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset se sont intéressés à moi.

La  saison 2008–2009
Personnellement, j’ai fait une très bonne préparation pendant l’été et je me sentais vraiment bien physiquement quand je suis arrivé. J’avais de bonnes sensations et j’ai vite pris du plaisir, ce qui a permis une jolie complicité avec les autres joueurs sur le terrain. Bilan, on a gagné le Trophée des Champions, la Coupe de la Ligue et le Championnat de France alors que le club n’était pas programmé pour avoir de tels résultats. On voulait faire une bonne saison, mais on était loin d’imaginer être à pareille fête.

La saison suivante s’est en revanche moins bien terminée…
Logiquement, nos objectifs ont été plus élevés. On a très bien commencé jusqu’à la mi-saison et puis l’élimination en Ligue des Champions nous a fait très mal. Il y a eu des pépins physiques et des rumeurs qui nous ont perturbés, concernant le départ de Laurent Blanc et de Marouane Chamackh notamment. Il était dans une situation contractuelle particulière puisqu’il était libre en fin de saison. Or c’était un joueur très important pour l’équipe.

Gourcuff : « Un rendez-vous un peu particulier pour moi »

 Marouane Chamackh
Moi je me suis régalé à jouer avec lui. C’est une très bonne personne et un excellent joueur. Il était très fort, un attaquant altruiste et intelligent dans le jeu. Je ne sais pas avec précision ce qui s’est passé pour lui en Angleterre mais je me rappelle que ses débuts à Arsenal étaient très réussis.

Un retour à bordeaux en 2015
Oui, il y a eu des discussions avec Bordeaux. Ca reste un club, une ville qui me tiennent beaucoup à cœur. Mais après un tas de réflexions, j’ai pris la décision de venir à Rennes. Pourquoi ? Cela ne vous regarde pas ! C’était une accumulation de choses, après avoir pesé le pour et le contre.

Le match de samedi contre Bordeaux,
Je ne suis pas du genre à cocher un match dans le calendrier, mais c’est évident que Bordeaux est un rendez-vous un peu particulier pour moi, parce que j’y ai vécu de grandes émotions, sportivement, footballistiquement et humainement.

Gourcuff : « Je suis un joueur parmi d’autres, une pièce parmi d’autres »

 Sa discrétion
Moi je me concentre sur l’essentiel, je fais en sorte de vivre pour ma passion. Je me focalise sur ce que je maîtrise, c’est-à-dire le football. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours été discret, la lumière ne m’intéresse pas. C’est un sport collectif, il faut avoir du liant entre les coéquipiers, se rendre disponible, offrir des solutions.

Les blessures
Ca n’a jamais changé ma façon de voir le football. Aujourd’hui je n’y pense plus. Je fais une saison où j’arrive à enchaîner des matchs. Je suis loin d’être au maximum mais j’espère progresser et retrouver une meilleure condition physique au fur et à mesure.

Son niveau comparé à 2009.
C’est difficile de répondre. Je n’ai plus le même âge, pas le même historique. Et je m’inscris dans un collectif aussi. Je suis un joueur parmi d’autres, une pièce parmi d’autres.

A propos Prince Owski 354 Articles
Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli