Le championnat brésilien est connu pour être particulièrement complexe dans l’organisation de ses ligues. En effet, une structure pyramidale nationale est entrecoupée des structures étatiques. Explications.

Deux pyramides

Les clubs de football brésilien sont quasiment tous engagés dans les deux pyramides. Cependant, ils peuvent ne pas disputer le même niveau de compétition dans les deux. Ainsi, il est possible de voir un club en première division du championnat du Mato Grosso évoluer en deuxième division brésilienne.

Cette duplicité du système est due à des jeux de pouvoir. La compétition nationale est organisée par la CBF, la confédération brésilienne de football. Les compétitions locales sont elles sous l’égide du fédérations locales des états. Ainsi, les équipes du championnat du Pernambouc sont régies par la Pernambuco Football Federation. Si le Brésil n’a jamais unifié ces deux parties, c’est dû à la taille du pays. En effet, le Brésil est à la taille d’un continent. Or, notamment pour les petites équipes, il est beaucoup moins coûteux de disputer un championnat local que national.

Mais il y a une subtilité dans le système. En effet, les clubs évoluant dans la première division locale mais n’étant pas dans les deux premières divisions nationales disputent lors de la seconde partie de saison un autre championnat local, moins prestigieux. Ce dernier peut permettre aux clubs de gratter un billet pour la Coupe du Brésil de l’année suivante. Enfin, certains états n’ont pas de club de première division. Dans ce cas, il n’y a qu’un championnat local, qui dure d’avril à octobre.

Les championnats nationaux

Le championnat national brésilien a évolué en 2009. Il est passé de trois à quatre divisions. Aujourd’hui, la Série A, la Série B et la Série C sont tous trois composés de vingt clubs. Les clubs des deux premières divisions disputent des matchs aller retour comme ce qui se fait en Europe. La Série C est elle divisée en groupes locaux, à l’image des groupes de National 2 en France. La Série D, elle, est aussi en groupe locaux. Cependant, quarante équipes participent à chaque édition de Série D. Dans chacune des divisions, les quatre premiers sont promus et les quatre derniers sont relégués.

Les clubs de Série D sont les meilleurs clubs des championnats locaux hors des clubs disputant la Série A, B ou C. Les clubs gagnant les championnats locaux sont automatiquement qualifiés pour la Série D s’ils ne disputent pas le championnat national. Cependant, dans certains états, il y a une compétition spéciale pour se qualifier en Série D. Le championnat national est toujours disputé sur la seconde moitié de l’année.

Les championnats locaux

Les championnats locaux sont donc indépendants, et limités aux états. En terme de structure, ils sont souvent divisés en trois ou quatre niveaux. Le nombre de clubs par division varie entre les états, ainsi que le nombre de clubs relégués. Si souvent la structure est comparable aux championnats européens – en aller-retour, parfois avec des play-offs -, on trouve d’autre fois des innovations particulières. Ainsi, en 2008, à Rio, les clubs de Botafogo, Vasco, Flamengo et Fluminense n’avaient pas à jouer les matchs à l’extérieur. Ils jouaient tous leurs matchs à domicile. Cela avait pour but d’éviter les problèmes de déplacement des supporters. Le championnat local est toujours disputé sur la première partie de l’année. Aujourd’hui, c’est le championnat de Rio et de São Paulo qui chaque année trustent la majorité des places en Série A et en Série B.

Les coupes locales sont disputées soit par les clubs du championnat local, soit par les équipes réserves des gros clubs. En effet, elles ont lieu durant la saison régulière du championnat national brésilien.

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