L’ancien prodige du football français, Gaël Kakuta, va enfin tenter de se poser en France, à l’Amiens SC, le promu. Retrouvons ses propos.

Gaël Kakuta, vous avez signé un contrat de quatre ans avec l’Amiens SC. Le moment était venu de vous poser ?

Gaël Kakuta : Je recherchais effectivement la stabilité après avoir beaucoup bougé. Je suis père de famille, le petit va rentrer à l’école, ma femme est enceinte. Du coup, j’avais à cœur de me fixer en France. Certaines personnes s’étonnent de ma venue à Amiens, mais je suis très heureux de mon choix. J’avais d’autres propositions en France, en Angleterre et en Espagne, mais le projet le plus intéressant était celui d’Amiens.

Justement, qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet du club ?

Amiens reste sur deux montées, pour se retrouver aujourd’hui en Ligue 1, et le maintien est un beau challenge à relever. Le club est très familial, le groupe vit sereinement et j’aime le jeu de l’équipe. Ça va vite vers l’avant, tout le monde est en mouvement et ça joue bien au ballon. En plus, je connais certains joueurs : Prince (ndlr : Gouano), Sekou (Baradji), avec qui j’ai évolué à Dijon, et Thomas (Monconduit), avec qui j’ai joué en équipe de France -19 ans.

Depuis votre adolescence et votre transfert à Chelsea, vous avez toujours suscité espoirs et déceptions. La Ligue 1 avec Amiens, c’est un moyen de retrouver la lumière ?

J’ai déjà connu la Ligue 1 avec Dijon. Ça s’était plutôt bien passé et je suis content de retrouver ce championnat. Concernant ma carrière jusqu’à présent, je n’ai aucun regret, si ce n’est mon aventure ratée au FC Séville. Je ne doute pas de moi, et je compte bien apporter mon expérience et mes qualités à Amiens. J’ai envie de montrer à la France quel joueur je suis vraiment.

Dans quel rôle ?

On a tendance à m’envoyer sur les côtés, mais je suis plus à l’aise et inspiré dans l’axe.

Ne craignez-vous pas de faire l’ascenseur ?

Amiens a fait ses preuves ces deux dernières saisons, alors pourquoi on n’arriverait pas à se maintenir ? Aucune équipe n’est assurée, ni de remporter le titre, ni de descendre. Tout le monde voyait Paris gagner le championnat la saison dernière, par exemple, et c’est Monaco qui s’est montré le plus fort. Même si on est promu, on n’est pas là par hasard. Il faudra faire une grosse impression dès le départ, dès la première journée au Parc des princes, montrer qu’on a envie et qu’on n’est pas là pour rigoler. Ce sera dur bien évidemment, à l’image de la saison qui nous attend, mais on va se battre.

Propos de Gaël Kakuta via Courrier Picard
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