Voila, c’est la dernière partie de notre série de 10 articles sur les finales de Ligue des Champions. Nous n’irons pas très loin dans le temps, 2012, 2013 et 2014.

27- Les vieux démons de la Ligue des Champions

Cette finale est particulière, autant pour son déroulement que par son lieu et la saison des deux clubs finalistes. Cette finale du 19 mai 2012 oppose donc Chelsea au Bayern de Munich. Chelsea d’un coté, qui termine sixième de son championnat et qui a changé d’entraîneur au mois de mars. En effet, le propriétaire du club, Roman Abramovitch, à licencié Villas-Boas après une défaite 3-1 sur le terrain de Naples. Ce revers en 1/8ème de finale de C1 permet à Di Matteo, de faire ses preuves et d’emmener les « Blues » en finale.

Du leur coté, les Bavarois terminent deuxième en championnat derrière Dortmund. De plus, ils perdent aussi la finale de Coupe d’Allemagne contre le champion, avec Lewandowski en bourreau. Il ne reste que cette finale pour sauver la saison des deux équipes. L’avantage est pour le Bayern qui évoluera à domicile, puisque la finale se déroule à l’Allianz Arena devant 62500 personnes.

La première mi-temps est à l’avantage des allemands. On joue la 21ème minute, Robben à le ballon à 25 mètres du but. Le numéro 10 fixe, élimine Obi Mikel, crochète Bosingwa et s’infiltre dans la surface. Il déclenche une frappe ras de terre qui est détourné par le bout du pied de Čech sur la barre. Fin de la première mi temps, le Bayern domine avec 13 tirs contre 2.

Tout se décante en deuxième période.

La deuxième mi-temps sera elle aussi dominée par les hommes de Jupp Heynckes. Il faudra attendre la 83ème minute pour voir le premier but de cette finale. Le cuir est dans les pieds de Kroos à l’angle gauche de la surface. L’allemand centre au deuxième poteau et c’est Müller qui surgit pour smasher la balle. Le ballon rebondit sur la pelouse et passe entre la transversale et la main du gardien. Les bavarois ont fait le plus dur, mais attention aux vieux démons des dernières minutes.

On joue la 88ème minute et Chelsea va jouer son premier corner de la partie. C’est Mata qui le tire, le ballon arrive à l’angle des 5 mètres 50 et  Drogba surgit pour couper la trajectoire. L’ivoirien propulse le ballon dans le but au premier poteau, malgré l’intervention de Neuer qui touche le ballon. Encore une fois, le Bayern prend un but en finale sur corner dans les dernières minutes. Le score ne bougera plus, place encore une fois à des prolongations.

Cette prolongation verra le tournant du match. On joue la 95ème minute, Ribery est dans la surface et Drogba vient défendre comme un attaquant. Le « blues » accroche le français par derrière, l’arbitre portugais de la rencontre n’hésite pas, penalty !

Robben place le ballon et s’élance, il tire à droite, mais le portier plonge du bon coté. Rien de plus dans cet extra-time, les tirs au but départageront les deux équipes.

Les fatidiques tirs au but

C’est Lahm qui s’élance en premier et qui réussi sa tentative. Pour Chelsea, Mata verra sa tentative repoussé par Neuer, 2-1.

Les penalties des 2èmes  et 3èmes  séries seront réussies. Le score est donc de 3-2 pour les allemands.

Début de la 4ème tentative, Olic s’élance mais le gardien est sur la trajectoire. De l’autre coté, Cole égalise pour les anglais.

Avant la dernière série, le score est de 3-3. Le milieu de terrain, Schweinsteiger s’avance, il tire de l’intérieur du pied, mais tape le poteau gauche de Čech. Le joueur cache sa tête dans son maillot pour pleurer, d’autant plus que Drogba s’avance pour tirer.

L’idole des supporteurs du club londonien ne tremble pas, contre pied parfait, certains explosent de joie pendant que d’autre pleurent.

Contre toutes attentes, Chelsea remporte la compétition et par la même occasion sa première Ligue des Champions.

Chelsea 1 (43) 1 Bayern de Munich

28 – La première entre allemand

Après l’Espagne, l’Italie et l’Angleterre, c’est au tour de l’Allemagne de placer deux clubs en finale. C’est donc le 25 mai 2013 au Wembley Stadium de Londres que s’affronte le Borussia Dortmund et le Bayern de Munich. Le Borussia s’est qualifié pour la deuxième finale de son histoire en éliminant le Real Madrid en demi-finale. Le club de la Ruhr a étrillé les madrilènes 4-1 au match aller, avec un quadruplé du polonais Lewandowski. De son coté, le Bayern tapera le FC Barcelone 4-0 et 3-0 pour se qualifier en finale.

Dès le début du match, Dortmund instaure un pressing qui étouffe les bavarois et c’est Lewandowski qui s’illustre en premier. Le polonais est à 25 mètres et déclenche une frappe enroulée qui oblige Neuer à se déployer et détourner en corner. Le gardien fera un autre arrêt du bout du pied sur une tentative de Błaszczykowski, on joue la 14ème minute. Il faudra attendre la 25ème minute pour voir le Bayern sortir de son marasme. A droite, Ribery centre pour Mandžukić, mais la tête du croate est détourné en corner qui ne donnera rien. L’ailier Robben ratera même son premier face à face avec le gardien à la 30ème minute. Le néerlandais en ratera même un deuxième à la 43ème minute suite à une longue ouverture de Dante. La première période s’achève sur le score de 0-0, mais le match est loin d’être nul.

Des buts après une heure de jeu

Dans cette deuxième mi-temps, il faudra attendre la 60ème pour voir de l’action. A l’angle gauche de la surface, « Kaiser Franck » glisse le ballon entre les jambes de Subotić pour servir Robben. Le numéro 10 s’excentre et Weidenfeller, le gardien du Borussia, part à sa rencontre, mais mauvaise idée pour ce dernier. En déséquilibre, Arjen réussi à centrer pour Mandžukić, qui n’a plus qu’ pousser le ballon dans le but déserté. Ce but libère les bavarois, mais les hommes de Klopp ne rendent pas les armes aussi facilement. Le ballon arrive sur Reus à l’intérieur gauche de la surface. Il n’y a pas de grand danger, mais Dante commet une faute. Le défenseur allemand vient planter son pied dans la poitrine du meneur de jeu, pas d’hésitation pour l’arbitre, penalty. Ainsi, c’est Gündoğan qui va égaliser pour Dortmund, on joue la 68ème minute.

Encore une fois, les démons de la dernière minute sont là.

Alors que l’on se dirige vers une prolongation, Boateng effectue une ouverture de plus de 50 mètres. Le cuir arrive sur Ribery à l’abord de la surface. Ce dernier contrôle et réalise une talonnade pour Robben qui arrive lancé. Le hollandais transperce la défense, évite le tacle de Hummels et vient glisser le ballon dans le but de Weidenfeller. Après 1999 et 2012, une finale avec le Bayern voit encore un but en toute fin de match. Mais cette fois, ce sont les bavarois qui le marquent et qui, par la même occasion, remportent le match. Le Bayern de Munich qui avait perdu la précédente finale à domicile contre les londoniens de Chelsea, gagne cette fois-ci la finale en terre londonienne. Ainsi, Müller & Co apportent la 5ème Ligue des Champions au club allemand. Cette 5ème C1 équilibre le bilan des bavarois en finale : ils comptent désormais 5 victoires et 5 défaites.

La saison 2012-2013 sera un très bonne pour les rouges et blancs mais aussi la dernière de l’entraîneur Jupp Heynckes. Les résidents de l’Allianz Arena de Munich feront un quadruplé avec : Le championnat, la Coupe d’Allemagne, la Supercoupe d’Allemagne et donc la Ligue des Champions.

Bayern de Munich 21 Borussia Dortmund

29 – La première avec des clubs d’une même ville

Après nous avoir offert la première finale entre club du même pays, le football espagnol innove. Cette fois, il nous offre la première finale entre club d’une même ville et cette ville n’est autre que Madrid.

C’est donc le Real et l’Atletico qui s’affronteront pour tenter de remporter la plus prestigieuse des compétitions européennes. Les Colchoneros jouent leur deuxième finale, 40 ans après la finale perdu en match d’appui contre le Bayern de Munich. De plus, l’équipe coaché par Diego Simeone a un avantage : elle vient de remporter la Liga devant les deux ogres que sont le Real et Barcelone

Du son côté, la maison blanche dispute sa 13ème finale et va tenter de remporter la fameuse « Decima ». Le Real Madrid court derrière ce Graal depuis 2002 et sa dernière finale. L’ancien président, Florentino Pérez, de retour à la présidence de la maison blanche, en à fait « La Priorité ». Pour ce faire, les blancs de la capitale espagnole font les choses en grand et sortent la carte bleue. Débauchage de Carlo Ancelotti, achat d’Isco et Carvajal, mais surtout, le recrutement de Gareth Bale le 1er septembre 2013. L’indemnité de transfert du gallois s’élève à 101M€, achat le plus élevé pour l’époque.

Après le contexte, la finale.

C’est donc le 24 mai 2014 au Estádio da Luz de Lisbonne que va se dérouler cette finale 100% madrilène. Le match commence plutôt mal pour l’équipe de Simeone. En effet Diego Costa, le buteur maison doit sortir. On joue la 8ème minute et l’arme offensive numéro 1 de l’Atletico vient de sortir. Il faut dire que sa titularisation était un coup de poker de la part de l’entraîneur argentin. Son voyage express en Serbie, pour soigner sa cuisse à base de placenta ne jument n’aura finalement servi à rien. Le match est fermé, il y a très peu d’occasion.

Il faudra attendre la 32ème minute pour voir une action chaude dans ce match. Au milieu de terrain, Tiago assure mal sa passe, Bale récupère et file au but. L’homme le plus cher du monde est gêné par le retour de Miranda et voit sa tentative filer à gauche du but.

C’est la 36ème minutes, les « rouges et blancs » bénéficient d’un corner à droite, Gabi va le tirer. Le capitaine envoie le ballon au point de penalty, Varane est sur la trajectoire et dégage hors de la surface. Le cuir revient sur Juanfran qui remet le ballon de la tête au point de penalty. Le défenseur, Godin, a suivi l’action et a lutte avec Khedira, vient placer une tête qui va lober Casillas. Le portier espagnol n’est pas exempt de tout reproche, en effet il a anticipé en s’avançant beaucoup trop. A noter que sur le but, Casillas a quand même essayé de rattraper le ballon, mais sa tentative était vaine. Ce dernier avait effectué une manchette pour sortir la pelota, mais elle avait déjà franchi la ligne. L’Atletico marque sur sa seule occasion et mène à l’issue de la première mi-temps.

Ces dernières minutes que l’on aime tant.

En deuxième période, les Madridistes poussent, mais la muraille Colchoneros tient le coup. Nous sommes dans le temps additionnel, 90ème + 3, le Real obtient un dernier corner. C’est Modrić qui se charge de le tirer et envoie le ballon au point de penalty. Le défenseur Sergio Ramos a suivit et place une tête croisée qui va finir dans le but de Thibaut Courtois. La tête du défenseur passe dans un trou de souris, entre le poteau les mains du gardien. Encore une fois, les dernière minutes d’un finale son déterminantes. L’Atletico se dirigeait vers la victoire, mais comme en 74, ils se font rejoindre à la dernière minute. Le score est donc d’un partout, place aux prolongations.

La fin de l’histoire

Dans cette prolongation, ce sont ceux qui ouvert le score en premier dans le match qui craqueront en premier. Il faudra attendre la 110ème minute. Di Maria élimine trois joueurs sur le coté gauche et s’infiltre dans la surface. L’argentin place un pointu du gauche qui est détourné en l’air par Courtois. L’ailier gauche, Bale a  suivit l’action et place une tête dans le but, le Real Madrid mène au score. A partir de la, les Rojiblancos lâcheront totalement le match et encaisseront deux buts. D’abord par Marcelo à la 118ème suite à une frappe dans l’axe à l’entrée de la surface. Puis grâce à un penalty de Cristiano Ronaldo à la 120ème minute.

Apres avoir été mené pendant 93 minutes, les hommes d’Ancelotti remportent la 10ème Ligue des Champions de l’histoire de la maison blanche, la fameuse « Décima ». De son coté, le deuxième club de Madrid perd sa 2ème finale et en perdra même une 3ème deux plus tard. L’équipe de Simeone, retrouvera encore une fois le Real Madrid en finale deux ans plus tard. Ils s’inclineront encore une fois, mais aux tirs au but. Ce qui permettra donc au club rival de gagner sa 11ème C1.

Real Madrid 41 Atletico Madrid

C’est la fin de notre série de 10 articles sur les finales marquantes de la Ligue des Champions. 

Vous pouvez donc retrouver les neuf autres parties ci-dessous :

1956 – 1961  : Partie 1
1962 – 1976 : Partie 2
1984 – 1986 : Partie 3
1987 – 1992 :Partie 4
1993 – 1995 : Partie 5
1997 – 1999 : Partie 6
2000 – 2003 : Partie 7
2004 – 2006 : Partie 8
2006 – 2009 : Partie 9

 

A propos Prince Owski 354 Articles
Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli