Boum, voici notre sixième partie sur les finales de Ligue des Champions. Nous continuons notre virée dans les années 90. Juventus, Dortmund, Bayern, Real, bref que du beau monde.

16-Contre toute attente

Cette finale oppose le 28 mai 1997 le Borussia Dortmund à la Juventus de Turin. Les allemands disputent leur première finale et font figure d’outsider face à une « Vieille Dame » victorieuse de l’édition précédente. De plus, la Juve possède dans ses rangs, Zidane, Vieri, Deschamps et Del Piero. La finale à lieu chez le rival historique du Borussia, dans l’Olympiastadion de Munich et devant 59 000 personnes. Autant dire que les allemand évoluent quasiment à domicile.

5 minutes et c’est plié

Les 20 premières minutes de la première mi-temps sont assez équilibrée. La Juventus a quand même un peu plus d’occasion que le club allemand, mais tout va basculer en 5 minutes. En effet, à la 29ème minute Lambert adresse un centre dans la surface en direction de Riedle. Ce dernier à la lutte avec Porrini, contrôle de la poitrine, s’avance face à Peruzzi et place un tir du gauche à raz de terre. Le ballon passe en dessous du gardien et capitaine de la Juve et finit sa course au fond des filets.

Dans les minutes suivant le but, la Juventus pousse mais voit ses trois tentatives échouer. Pire, suite à un corner tiré à gauche, Riedle place une tète au point de penalty qui termine sa course en lucarne. Dortmund mène 2-0 à la surprise générale. Dans la foulée du deuxième but, Zidane touchera la poteau d’une frappe à l’entrée de la surface. Et Vieri se verra refuser un but pour une main dans la surface. Le première mi temps se finira sur le score de 2-0.

Les italiens poussent

En deuxième, les italiens accentuent la pression et Vieri touche même la barre sur une frappe lobée. A la 65ème minute, Zidane lance Bokšić dans la surface. Le croate s’excentre et centre devant le but pour Del Piero. Le numéro 10 reprend le ballon d’une Madjer et réduit le score pour la Juventus. La Vielle Dame revit, mais cet électrochoc ne sera que de courte durée. A la 70ème Ricken rentre en jeu pour le Borussia. Il ne lui faudra que 16 secondes pour s’illustrer de la plus belle des façons. En effet, Möller lance Ricken dans la profondeur, le joueur de 20 ans, qui voit Peruzzi avancé, place un lob astucieux de 20 mètres. Peruzzi est scotché et regarde le ballon passer par-dessus lui et finir sa course dans les filets.

Le score ne bougera plus et contre toute attente, le Borussia Dortmund remporte sa première Ligue des Champions. La première aussi pour un certain Ottmar Hitzfeld.

Borussia Dortmund 3-1 Juventus de Turin

17-Un retour après 17 ans d’absence

Pour cette édition 1998, l’UEFA passe le nombre de participant à 24 équipes. Les 24 clubs, sont repartis en 6 groupes de 4 équipes. Les premiers de chaque groupe ainsi que les deux meilleurs 2ème sont qualifié pour les ¼ de finale. Ainsi, le Real Madrid passe en finale au dépens de Dortmund en dem-finale. Tandis que la Juventus élimine l’AS Monaco (cocorico).

Présentation de ce choc

La Juventus dispute sa troisième finale d’affilée. Et ce alors que le Real retrouve une finale de C1, 17 ans après leur dernière finale en 1981.  Pour cette finale disputé le 20 mai 1998 à l’Amsterdam Arena, ce sont les italiens qui font figure de favori. La Juve vient d’être sacrée championne d’Italie pour la 25ème fois. De plus, elle compte un trio de choc,  Zidane-Inzaghi-Del Piero pour l’offensif et un excellent duo à la récupération Deschamps-Davids.

De son coté, la « Casa Bianca » ne fait pas de la peine non plus. Roberto Carlos, Hierro, Sanchis et Panucci composent la défense devant Illgner. Un puissant milieu Seedorf-Karembeu-Redondo est aligné. Surtout, les merengues peuvent compter en attaque sur le trio Mijatovic-Morientes-Raul.

Le match

Le match est équilibré mais assez fermé. Les seules occasions de but sont issues de frappe de loin. Et ce même si Raul rate l’ouverture du score. En effet, ce dernier voit son plat du pied aux 5m50 passer au ras du poteau.

La deuxième mi-temps part sur la même physionomie que la première. Mais à la 66ème minute, le Real ouvre le score. C’est Roberto Carlos, qui à l’angle gauche de la surface italienne, place une frappe qui est contré par la défense turinoise. Mais Mijatovic, qui rodait aux 5m50, a suivi l’action. Il s’empare du ballon, contourne Peruzzi et envoie le ballon dans le but. Le Real ouvre le score, il reste 25 minutes à la Juventus pour revenir au score. Les italiens pousseront et la fin de match sera ponctuée de mauvais geste. Le milieu de terrain, Seedorf sera même expulsé dans les arrêts de jeu après un deuxième carton jaune. Mais malgré cela, les italiens ne parviendront pas à égaliser, laissant ainsi les espagnols remporter le match 1-0.

Cette victoire marque le retour du Real Madrid sur la plus haute marche européenne. Et cela 32 ans après leur dernière victoire dans la compétition.

Real Madrid 1-0 Juventus de Turin

18-Surement une des plus belles

En ce jour du 26 mai 1999, il s’est passé quelque chose d’incroyable au Nou Camp. Ce quelque chose est magnifique pour les uns et cruel pour les autres. Ce soir-là, le Manchester United de Sir Alex  affronte le Bayern de Munich d’Ottmar Hitzfeld. Dans cette finale, Les allemands ouvrent rapidement le score par Basler à la 6ème minute. L’attaquant gauche ouvre le score sur un coup franc à l’entrée gauche de la surface mancunienne. Il place son tir à raz de terre, ce qui trompe Schmeichel, qui ne plonge même pas. Pour le reste de la première mi temps, c’est Munich qui dominera les débats. En effet, les anglais ne s’approcheront que rarement du but d’Oliver Kahn et ce sans réel danger, en plus.

La deuxième mi-temps ressemblera quasiment à la première avec une domination allemande et quelques incursions anglaises. Pour dynamiser son attaque, Ferguson fait rentrer Sheringham à la 67ème minutes. Mais cela ne change guère la physionomie du match. C’est même Munich qui manque la balle du 2-0. A la 74ème Scholl voit son ballon piqué-lobé mourir sur le poteau des « Red Devils ». Sir Alex décide de faire rentrer un autre attaquant à la 81ème minute, en la personne de Ole Gunnar Solskjær. Malgré ce coup de poker, Munich continue de dominer les débats. Et à la 84ème minute, suite à un corner mal repoussé par Manchester, Jancker place un retourné aux 5m50 qui vient taper la transversale. Le Bayern rate une deuxième fois la balle du break.

La meilleure fin de match de l’histoire

Les supporters du Bayern, commencent à chanter en voyant la victoire arriver. On joue la 90ème minute, corner pour M.U. , le gardien Schmeichel est monté. Le jeune Beckham tire le coup de pied de coin, le ballon est repoussé hors de la surface sur Giggs. Ce dernier tire mollement, mais Sheringham qui rodait aux 5m50 reprend le ballon comme il vient et le place dans le but munichois. Le banc anglais explose de joie. 1-1, et tout est à refaire pour les allemands qui ont raté par 2 fois la balle du 2-0.

Cette égalisation semble avoir donné un coup de fouet aux joueurs de M.U., ces derniers pressent et obtiennent un corner à la 93ème minutes. C’est  Beckham qui se charge encore une fois de le tirer. Le ballon arrive sur Sheringham qui place une tête qui semble sortir, mais Solskjær est là, à 2 mètres du but. Ce dernier place son pied et dévie le ballon dans la lucarne droite de Kahn.

Les anglais explosent, tandis que les allemands sont à terre. Ces derniers ont compris que c’était fini. 2-1, ce sera le score final pour Manchester United Les anglais ont accompli un des plus grands retournement de situation en finale de Ligue des Champions. Au-delà de ce retournement historique, M.U. remporte sa deuxième Ligue des Champions et le Bayern perd sa 3ème finale.

Aujourd’hui, cette finale est souvent citée comme la plus belle sur le plan de l’émotion. Même si depuis 2005, une autre finale lui a sûrement ravis ce titre. Mais c’est une autre histoire.

Manchester United 2-1 Bayern de Munich

A propos Prince Owski 354 Articles
Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli