Maxwell, belle gueule, brésilien, intelligent, parle 5 langues, a tout ses cheveux, talentueux, et j’en passe. Le type qui pourrait épouser ta fille sans que tu aies quoi que ce soit à redire. Et tant pis si tu n’as pas de fille. Bon, il est temps de rentrer dans le vif: découvrons donc ensemble l’exceptionnelle carrière de ce grand joueur qui a porté, fièrement, le maillot du PSG pendant 5 ans et demi. 

Le Brésil puis les Pays Bas

Né en 1981 au Brésil, Maxwell Scherrer Cabelino Andrade de son nom complet, commence sa carrière en 2000 au Cruzeiro. Très vite, l’arrière gauche s’impose et s’envole au bout d’un an à l’Ajax. Mais avant de partir, il a le temps de gagner son premier trophée à 20 ans, une Coupe du Brésil.

Au pays des tulipes, Maxwell réussit directement à écraser la concurrence, chose qui reste assez inhabituelle chez les jeunes brésiliens débarquant en Europe. En plus, il devient pote avec un certain Zlatan Ibrahimovic. Élu meilleur joueur de l’Eredivise en 2004, tout semble fonctionner comme un charme pour lui. Avec les Lanciers, il gagne 2 titres de champion, une coupe nationale et 2 supercoupes. Malheureusement, son élan est coupé par la plus mortelle des blessures pour un footballeur : La fameuse rupture des ligaments croisés. Nous sommes en avril 2005, Maxwell à 24 ans et on se demande si sa carrière n’est pas déjà finie. Mais c’est mal connaître le type ! Après 15 mois sans tâter du ballon et de la pelouse, le joueur se relance à l’Inter.

L’Italie de la renaissance

Blessé comme nous l’avons dit en avril 2005, il signe libre à l’Inter de Milan en janvier 2006. Étant considéré comme joueur extra-communautaire, l’Inter le prête 6 mois au Empoli FC, le temps de lui libérer une place pour la saison suivante. Bien qu’il n’y dispute le moindre match, il en profitera tout de même pour s’y refaire une santé, afin de retrouver son niveau. Anecdotiquement, il retrouve à l’Inter, son même pote Zlatan; rien de mieux pour s’entraider, tant sur le plan sportif que mental. Pour sa première saison, il est en concurrence avec le champion du monde Fabio Grosso. Ce dernier ne tient pas la distance avec « Max », et quitte l’Inter au bout d’une saison, en direction de l’Olympique Lyonnais. La période italienne du brésilien se passe plutôt bien. Il réussit parfaitement à s’imposer, au point de devenir un cadre de l’équipe. Mais, après trois ans de bons et loyaux services, durant lesquels il totalisera 106 matchs, 3 Serie A et 2 Supercoupes, il s’envole pour le Camp Nou.

Du soleil, et des trophées à la pelle

Son arrivée à Barcelone est en partie éclipsé par la venu de son acolyte : vous l’aurez bien compris, il s’agit encore une fois du fameux Ibra. Mais qu’importe, le défenseur s’impose à gauche lors de ses deux premières saisons. Avec notre futur bourreau, il arrache -prenez votre souffle- :
2 championnats, une coupe du roi, 3 supercoupes d’Espagne, 1 ligue des champions, 2 supercoupes d’Europe et enfin, 2 Coupes du monde des clubs.

Malheureusement pour lui (et à notre plus grand bonheur), Abidal lui chipe la place de titulaire. C’est ainsi qu’il rejoint notre merveilleux club, lors du mercato hivernal de la saison 2011-2012.

Paris, ville lumière

C’est donc en décembre 2011, et contre 4m€ (une bouchée de pain pour le nouveau PSG sauce QSI), que débarque Maxwell. Lors de son arrivée, le brésilien déclare :

« Ce n’est pas une question d’argent. Pour moi, le plus facile aurait été de rester à Barcelone, où j’étais heureux. Mais signer ici est un choix fantastique. Paris change à vitesse grand V et capte beaucoup plus l’attention des joueurs étrangers. En plus, la ville est extraordinaire. Un club ambitieux dans une capitale si attirante, c’est le meilleur cocktail du monde. »

Déjà +50 points sur le lovomètre des supporters parisiens. En plus, pour faciliter son intégration et sa vie, le PSG a la merveilleuse idée de recruter, 6 mois plus tard, son meilleur ami, Ibrahimovic. Au cours de ses 5 ans et demi au club, Maxwell régale : Défense impeccable, jeu élégant, leadership, expérience, passes décisives et buts somptueux (comme ceux inscrits contre le RC Lens en 2014, ou encore contre contre Rennes en 2016). En plus de tout cela, il vole à son meilleur pote, le record du but le plus rapide de l’histoire du PSG. C’était contre Lille, en avril 2015, lors d’une victoire 6-1, avec un but au bout de 24 secondes de jeu. Avec le club de la capitale, il enrichit son palmarès à une vitesse ahurissante. Il gagne donc 4 titres de champion, 4 Coupes de la Ligue, 2 Coupes de France et 4 Trophées des Champions.

La sélection brésilienne dans tout ça ?

Malheureusement, il ne réussit pas sa love story avec la Seleção, comme il l’avait réussie dans ses différents clubs auparavant. Il comptera seulement 10 sélections, dont 9 en matchs amicaux. Mais grâce à une énorme saison, il fait parti des 23 pour la coupe du monde 2014 qui se déroule chez lui, au Brésil. Durant ce mondial, il est le remplaçant de Marcelo, et ne disputera que le match de classement contre les Pays-Bas. C’est ainsi qu’après 10 sélections et une défaite 3-0 à domicile, que Maxwell met un terme à sa – très courte – carrière internationale, à 33 ans.

Une grande finale !

Samedi soir, sera donc son dernier match à son très aimé Parc des Princes. Au programme, remise de trophée, et diffusion d’un film à son effigie sur l’écran géant du Parc. De plus, en guise remerciement et pour lui rendre hommage sur les réseaux sociaux, le hashtag #ParisLovesMaxwell a été lancé à travers le monde. Ainsi, nous espérons tous que l’hommage qui lui sera rendu demain sera à la hauteur de ce qu’il a donné au club de la capitale. Pourquoi pas le même hommage qu’a reçu son meilleur pote l’année précédente ?

A Paris, il aura joué 212 matchs, inscrit 12 buts et remporté 14 trophées, série en cours.

Le palmarès complet

Du fait de ses excellentes performances, ainsi que ses très bons choix de carrière, Maxwell réussit à se construire un formidable palmarès.  Au total, Maxwell aura remporté 36 trophées. Et ce grand Monsieur peut même s’en offrir un 37ème. En effet, le PSG doit encore disputer la Finale de la Coupe de France. En attendant, voici le palmarès de notre héros du jour :

  • Cruzeiro (2000-2001) : 1 Coupe du Brésil (2000)
  • Ajax Amsterdam (2001-2006) : 2 Eredivisie (2002, 2004), 1 Coupe des Pays-Bas (2002), 2 Supercoupes des Pays-Bas (2002, 2006)
  • Inter Milan (2006-2009) : 3 Serie A (2007, 2008, 2009), 2 Supercoupes d’Italie (2006, 2008)
  • Barcelone (2009-2012) : 1 Ligue des Champions (2011), 2 Supercoupes d’Europe (2009, 2011), 2 Liga (2010, 2011), 1 Coupe du Roi (2012), 3 Supercoupes d’Espagne (2009, 2010, 2011), 2 Coupes du monde des clubs (2009, 2011)
  • PSG (2012-2017)  : 4 titres de Ligue 1 (2013, 2014, 2015, 2016), 4 Coupes de la Ligue (2014, 2015, 2016, 2017), 2 Coupes de France (2015, 2016), 4 Trophées des champions (2013, 2014, 2015, 2016)

Je voudrais finir en citant, avec un peu de personnalisation, une phrase de Gandhi, pour lui dire au revoir.

« Il n’y a pas d’au revoir pour nous. Peu importe où tu es, tu seras toujours dans nos cœurs. »

Et sache qu’à Paris, tu seras toujours dans nos cœurs.

Bonus : le best-of

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Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli