Avant le déplacement à Nancy, dans le derby lorrain, l’entraîneur de Metz, Philippe Hinschberger, revenait sur la forme de son équipe et l’enjeu de ce match en conférence de presse.

Philippe Hinschberger, dans quel état d’esprit êtes-vous à l’heure d’affronter Nancy ?
On sait que Nancy, c’est un match important. Pas seulement à cause du classement des deux équipes, mais parce que c’est le derby lorrain, et parce que l’on a pris une branlée au match aller (ndlr : 4-0, 15eme journée). Il y a suffisamment d’éléments à notre disposition pour que l’on soit gonflé à bloc. Ce match peut nous permettre d’atteindre 39 points, de laisser notre adversaire derrière nous et de nous rapprocher de notre unique objectif cette année : le maintien.

 Avez-vous le sentiment que tout va se jouer sur ce match ?

Si ça se passe bien, il est bien évident que l’on aura fait un pas important vers le maintien, même si je ne pense pas non plus qu’à 39 points, on sera maintenu. Si ça se passe mal, il y aura encore des matchs derrière. Notre objectif, c’est que ça se passe bien. On fait le maximum pour, mais il y a des paramètres que l’on ne maîtrise pas. Ce match, il est important car il ne reste que quatre matchs aujourd’hui. On manifeste une certaine impatience puisque l’on est resté longtemps bloqué à 35 points. Le 25 mars, tout le monde nous a dit « vous êtes sauvés ».

Évidemment, quand il reste sept matchs à jouer, on se dit que ce n’est pas compliqué d’attraper sept points sur neuf matchs. Sauf qu’au mois d’avril, on a eu Lyon, Bordeaux et le Paris-Saint-Germain, qui sont aujourd’hui trois des quatre meilleures équipes françaises. Lorient, la défaite fait tâche (5-1, 34eme journée), mais il y a quelques semaines, ils gagnaient aussi 4-1 face à Lyon. On a raté notre deuxième mi-temps.

Hinschberger : « Prendre des points »

Gardez-vous confiance en votre équipe ?
On a la volonté aujourd’hui de trouver cette victoire qui nous manque. On court après depuis un mois, on savait que le mois d’avril serait compliqué. Je pensais que l’on aurait pu prendre au moins trois points en cinq matchs au mois d’avril. Cependant, ça n’a pas été possible. Notre meilleure chance de prendre des points, ça a quasiment été contre le Paris-Saint-Germain. Cela reflète bien les paradoxes du football. Donc pour résumer contre Nancy, on est dans l’état d’esprit d’une équipe qui veut continuer ses performances à domicile contre les équipes de notre championnat. Lyon et le PSG, ce n’est pas le même championnat que nous. On doit aborder ce match avec la confiance qui fait que quand on a accueilli Montpellier, Dijon ou Bastia, on les a battus.

Hinschberger : « Tout le monde est motivé »

Vous attendez-vous à un derby chaud ?
L’environnement autour de ce match est important. Nous, ce n’est pas la peine que l’on fasse bouillir la cocotte-minute plus que ça, ce sera déjà assez chaud. Tout le monde, du côté messin ou nancéien, va être très motivé pour jouer ce match. Quand vous allez jouer à Nancy, et que vous faites le déplacement avec trois voitures de police et quatre motards sur l’autoroute, ça vous met dans le match. Du coté de Nancy, leurs supporters ne sont pas là. Les nôtres n’étaient pas là au match aller. Au moins là-dessus, on est à égalité parfaite. Il ne faut pas se perdre dans des considérations environnantes qui nous polluent. Restons bien concentrés sur ce que l’on a à faire, l’énergie que l’on a à mettre sur le terrain, et notre plan de bataille pour battre l’AS Nancy-Lorraine.

Où se fera la différence ?
Elle se fera comme d’habitude sur les petits détails qui font que l’on encaisse des buts ou pas, que l’on fait des conneries ou pas. Dans l’engagement que les deux équipes vont mettre, on sera à égalité. Les Nancéiens vont venir hyper motivés, ils se doutent bien que les Messins vont l’être aussi. Sur le terrain, ça va très bien se passer comme d’habitude. Les joueurs se respectent. C’est autour du terrain que c’est agressif. Ça va être un match important, entre deux équipes qui cherchent leur maintien. Quelle est la recette pour battre Nancy ? Ils faut que l’on arrive à jouer dans leurs points faibles et que nous-mêmes soyons dans nos points forts. Ce que l’on a pas réussi à faire contre Lorient.

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